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Forum Philosophie
L'éloge de la publicité
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Sujet : [Question]   Date :    03/11/2001 - 02:27:52

Inévitable, la publicité nous entoure pour le bon fonctionnement de notre société tant par les surprises incommensurables qu'elle nous réserve dans son évolution, mais aussi et surtout pour la pensée commune des individus qui les rassemblent et les rapprochent souvent à leur insu autour d'une marque de commerce, un produit, une idée qui au départ se veut pourtant génératrice de profits.

La publicité influence considérablement nos habitudes tout comme ces mêmes habitudes qui en contre-partie influencent la publicité elle-même, réadaptée, évolutive, et contribuant de sorte à ce que nous pourrions conscientiser qu'elle est une culture valable et inhérente depuis les cinquante dernières années.

La publicité traduit ce que l'humain civilisé désire, bien au contraire des religions qui imposent une voie unidirectionnelle tout comme la politique qui malgré ses tentatives de rejoindre les masses avec les outils publicitaires semble démontrer une remarquable incompatibilité avec elle.

Il est donc justifiable d'admettre que la publicité joue un rôle primordial dans notre ère de communication où nous communiquons de moins en moins entre nous; et qu'elle soit souvent derrière tout un processus qui fait en sorte que parfois nous pouvons nous rejoindre pour communiquer.

Pseudo :   Imperso©ial
 
Sujet : [Question]   Date :    05/11/2001 - 17:36:21

C'est du trentième degrè ou je rêve????

Ou bien c'est de la philosophie d'étudiant d'HEC et là mes faibles capacités intellectuelles ne me permettent plus de suivre...

Pseudo :   Merlin
 
Sujet : [Reponse]   Date :    05/11/2001 - 17:51:02

Ne sois pas si modeste merlin !. lol

Pseudo :   kamel le juste
 
Sujet : [Question]   Date :    05/11/2001 - 18:16:49

Non je plaisante pas, j'hésite entre aller directement vomir ou me creuser vraiment le cerveau pour y chercher quelque chose de caché, d'ironique ou autre...

Pseudo :   Merlin
 
Sujet : [Question]   Date :    05/11/2001 - 21:53:51

La publicité agit sur l'homme et l'homme agit sur la publicité. C'est un cercle vicieux.
Il n'y a pas de quoi vomir : nous n'avons que la société que nous méritons puisque c'est nous qui l'avons créée.
C'est ca le beau "mérite" de la démocratie par rapport à la dictature !

Nous mangeons à notre faim grace à la société capitaliste de consommation. Celle-ci ne peut se tenir debout que grace à une consommation sans cesse croissante... et nous ne pouvons continuer à consommer que grace au maintient de ce système. La aussi c'est un cercle vicieux.

Comment va-t-on en sortir sans que tout s'écroule... si nous voulons continuer à manger à notre faim sans continuer à scier la branche écologique sur laquelle nous sommes assis ?

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    05/11/2001 - 22:33:09

Que d'affirmations péremptoires, de raccourcis étonnants et très largement critiquables dans ton message Atil...

D'abord il faudrait définir et délimiter les termes: qu'appelles-tu
la "société de consommation"?

Parce que "nous mangeosn à notre fin grâce à la société de consommation", je susi loin d'en être convaincu...

Il y a d'ailleurs des exemples, tant historiques que géographiques, de civilisatiosn ou de peuples non axé sur le mercantilisme aboslu et le culte de l'avoir et où l'on ne mourrait pas plus de faim qu'aujourd'hui chez nous...

Ensuite il ne me semble pas du tout que la volonté du "toujours plus", et l'accélération hystérique de la consommation soient motivés par une nécessité vitale et "alimentaire" mais bien plus par uns course toujours plus hystérique au profit et à la domination économique...

J'ai un peu de mal à voir ( même en étudiant de près le système économique et ses diverses retombées) en quoi le fait de cesser de s'acheter des DVD à la con, des playsations, de bombarder ses gosses de pokémons, de se branler sur des fringues de marques, de penser que l'on sera respecté et bien plus beau le jour ou l'on roulera en cabriolet Z3.. ferait retomber nos contrées dans la famine et le sous-développement..

Il me semble qu'un juste milieu est tout à fait envisageable...( au minimum...)

Ce n'est pas le fait de risquer de ne plus "manger à sa faim" qui pousse les européens à toujours plus consommer et à se vautrer dans l'avori absolu et sans limite... mais c'est la perte de toute valeur et de tout repère autres que ceux liés ua porte monnaie.. c'est l'ennui et le vide des esprits.. c'est la volonté de s'élever ainsi au dessus des autres à défaut de s'élever au dessus de soi-même...

Pour finir, mon cher Atil, en effet, si la "réclame" pour vendre des produits se borne à me navrer, la "pub" qui se veut porteuse de valeurs et de "messages" et institutrice de modèles, qui explique le bonheur par le matériel( par internet notamment...), qui transforme des gamines de 13a en pétasses anoxeriques et lobotomisées, qui conditionne et encadre les comportements de sindividus produisant à la chaine des consommateurs standardisés ou des aigris et envieux de ne pouvoir acheter les mirifiques jouets qu'on lui présente... me fait, elle, véritablement gerber...et mon esprit simpliste estime que ses acteurs auraient tout autant leur place devant les tribunaux qu'une bonne part des petits délinquants qu'ils ont très largement contribuées à engendrer...

Pseudo :   Merlin
 
Sujet : [Question]   Date :    06/11/2001 - 03:49:29

Les avis sont vraiment intéressants bien que très divergents, à la limite du genre "slogans populistes anti-pub véhiculés par des punks anti-globalisation, et surtout très passagers. Mais cela reste sincèrement très intéressant.

Cependant quel profond manque de compréhension pour les "gamines" de 13 ans qui suivent un modèle qui somme toute est proposé et surtout en accord avec la mentalité dans le contexte actuel. Pour l'instant. Surtout si on tient compte du fait que la majorité d'entre elles vivent très bien et sans conséquences psychologiques tout en adoptant l'image qui correspond le mieux à leurs décisions.

Dans tous les cas la pub est et sera toujours en cohésion avec la voix publique et non celle des soit-disants despotes publicistes qui, soit-disant, imposent leur vision au mépris de la dignité humaine. La publicité se veut aussi un reflet miroitant du "vrai" visage humain.

Ad-busters, Beigbeder (spéculant fort aisément de ses nombreuses interventions publiques), etc, amusent plus souvent le milieux publicitaire qui les perçoivent comme les "produits" peu crédibles de la dite malheureuse génération "underground" de marginaux «laissés pour compte, doit-on admettre» qui se cherchent (ou se fabriquent peut-être) des modèles à suivre, ou des porte-voix; toujours suite à cet intéressant phénomène "top tendance" dans certaines cliques qui nous amène cette passagère rebellion anti-pub. Mais qui demeure tout de même révélatrice du vide existentiel des consommateurs

Soit dit en passant, la vague anti pub est également réutilisée par certaines agnences nord-américaine! C'est pour dire à quel point sera éphémère ce phénomène "récupérable".

C'est une grande frustration pour la majorité des artisants de la pub qui souhaiteraient aller à contre-sens pour présenter les choses de façon plus libre dans le "style". Mais au lieu de cela il leur faut se soumettre à cette voix publique pour rester "politiquement corrects" et ne pas froisser les groupes de pression; ce qui est une bonne chose dans le sens de certaines limites à respecter. Et c'est souvent la réalité.

Mais d'une autre part l'élément créatif et audacieux serait l'aspect le plus intéressant pour les agences selons bien des avis du milieux, et définitivement des méthodes qui amèneraient d'avantage de réflexions et d'exercices pour l'esprit des consommateurs "lessivés" non pas par la pub mais plutôt par le fait d'être peu préoccupés par leur équilibre intellectuel et moral.
En résumé, la pub ne fait seulement que suivre le mouvement indomptable des masses dans le but de maintenir le contact entre le commerce et la consommation, pour les raisons économiques, etc. Ça n'a rien de criminel.

C'est donc admettre qu'il y a un malaise du fait de cette relation entre la pub et l'individu mais si cet individu retrouve une certaine échelle de valeurs, les agences de pub s'ajusteront selon cet état de fait unanimement pratiqué par la société consommatrice majoritaire.

Et non, je ne suis pas un étudiant aux HEC mais je vis grâce et au coeur même du sujet, donc bien placé pour analyser objectivement de l'intérieur et aussi avec un bon recul.

Enfin, ce n'est pas une question de "faibles capacités intellectuelles", ce n'est qu'une question de temps et de souplesse si on se donne cette liberté.

Pseudo :   Imperso©ial
 
Sujet : [Reponse]   Date :    06/11/2001 - 09:05:41

En gros, à quoi sert la pub sinon à nous donner envie d'acheter ce dont nous n'avons pas vraiment besoin ?
Cela sert-il à enrichir seulement les "gros vilains capitalistes manipulateurs " ?
Il me semble que cela sert aussi à faire vivre les millions d'ouvriers qui travaillent dans les usines de ces "méchants exploiteurs".
Quand on y regarde bien, une grosse partie de notre économie repose sur la fabrication et la vente de produits superflus.
L'homme a besoin principalement de manger, boire, se chauffer et se soigner... le reste n'est pas vital.
Si les hommes n'achetaient plus que le nécessaire, les vendeurs de superflus feraient faillite... et leurs ouvriers deviendraient des chomeurs (dont les faibles revenus ne leurs permettraient d'ailleurs pas d'acheter des choses superflues).
Etant donné qu'une grosse partie de notre économie repose sur des produits inutiles, il est nécessaire que la publicité existe pour nous donner le gout de l'inutile.
Si on n'aime pas ca, il faut en revenir à une civilisation moyen-ageuse ou presque tout le monde travaillerait dans l'agriculture (quoi de plus utile que ca ?).

Evidemment, j'exagère : Il serait mieux, bien sur, d'emprunter la voie du juste milieu.
Mais est-elle si facile à suivre ?
La publicité crée le désir et le désir entraine d'autres désirs.. que la publicité s'empressera de suivre : c'est bien un cercle vicieux. Une fois entré dans un monde basé sur le désir, on ne peut plus en sortir car le désir s"entretient et s'exacerbe de lui-même.
Faudrait-il alors créer des lois autoritaires pour empècher la pub de dépasser les limites du raisonnable et de s'emballer ? (Puisque le peuple semble trop hypnotisé par ses propres désirs pour se sortir lui-même de cet état dégradant ?)...
Oups ! Je m'arrète ici sinon je vais devenir merliniste !

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Rire]   Date :    06/11/2001 - 10:11:20

Ce que je retiens surtout, ce sont les "pétasses anorexiques et lobotomisées" décriées par Merlin et les "gros vilains capitalistes manipulateurs" d'Atil.
Dans quel monde nous vivons ! Heureusement que nous sommes là pour contre-carrer tout ça hein ! ;o)
Allez, retour à la pub maintenant...
Je suis franchement désolé, mais la publicité ne me "dérange" pas au point d'être en colère chaque fois que j'en vois. Parfois j'aime me plonger dans leur humour qui va même jusqu'à ne pas se prendre au sérieux pour certaines, ou m'amuser à déceler tous les "trucs cachés" qu'elles utilisent. J'espère encore avoir l'enregistrement d'une publicité pour les produits Céréal (Céréal ma préférence à moi) qui passée à l'envers donne à un moment de façon très distincte "embrasse-moi"... C'est assez instructif je trouve.
Bonne journée

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Question]   Date :    06/11/2001 - 13:25:39

J'adore le discours d'Imperso machin truc: je suis un petit valet qui vit et se goberge du système donc je suis le mieux placé pour l'analyser avec objectivité..
Il ne faut pas manquer d'air...

Mais sans doute que je me trompe encore.. peut être qu'en effet personne n'est mieux placé, par exemple, pour juger le système concentrationnaire qu'un kapo de camp...

Sinon l'homme, en dehors du fait que tu ne prends même pas la peine de lire avec attention les interventions( sinon tu aurais saisi que Atil se gaussait de ceux- dans mon genre- qui dénonce systématiquement les "gros vilains capitalistes manipulateurs"...), il me semble qu tu es frappé d'un à-priori intellectuel qui me parait handicapant pour le débat: croire que dès lors que l'on dénonce un travers ou un mal c'est que l'on se considére comme totalement exempt de celui-ci...
Constater et dénoncer un poblème n'induit pas qu'on se considère "au dessus" de celui-ci..loin s'en faut...
Ce serait bien trop simple et trop facile...
Au mieux cela veut dire que l'on ESSAYE de s'en débarasser...

Pseudo :   Merlin
 
Sujet : [Rire]   Date :    06/11/2001 - 13:39:54

Je ne manque pas d'air, c'est vrai.
J'en prends plus que nécessaire, cela fortifie mon ego.
Si je te dis que j'ai lu entièrement vos messages... Tu penses certainement que je te mens ?
J'aime extraire certaines expressions hors de leur contexte, comme l'on fait pour certains slogans publicitaires. Je doute qu'Atil se gausse de toi, et moi-même je ne me gausse pas de toi, même si tu es convaincu du contraire. J'apprécie certaines expressions, ne vois pas forcément d'autres intentions cachées dans tout ce que j'écris s'il te plaît. Les débats passionnés m'amusent il est vrai, me divertissent, mais cela ne veut pas dire que je me moque simplement des interlocuteurs.
Je trouve qu'en ce moment, on trouve de plus en plus de publicités "détachées", où les gens ne se prennent plus trop au sérieux et j'aime ça à l'occasion. Je ne pense pas que ce soit une voie absolue : en rien l'excès n'est bon...
Pour moi.

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Reponse]   Date :    06/11/2001 - 14:07:48

Tu remarqueras que, dans mes interventions, il y a souvent des mots entre guillemets : j'indique souvent ainsi les clichés à prendre au 2 ème degrés.

Pour la pub, c'est vrai qu'elle est parfois idiote ou hystérique, mais elle peut également être belle, émouvante ou humoristique... c'est alors qu'elle est la plus dangereuse car c'est la que nous laissons tomber notre vigilence.

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Sourire]   Date :    06/11/2001 - 14:13:54

Oui Atil, j'ai remarqué. Nous sommes sur la même longueur d'onde !...
Pour en revenir au sujet une nouvelle fois, il en est de la publicité comme de la politique...

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Question]   Date :    06/11/2001 - 14:38:28

Le "il ne faut pas manquer d'air" ne s'adressait pas à toi( à moisn que tu ne fasses qu'un avec Imperso truc bidule...).. mai scomme tu lis attentivement les messages, tu devais l'avoir saisi.. :))

Sinon quand je dis que Atil se "gaussait" ce n'est pas pour faire du dolorisme paranoïaque mai ssimplmen tpour souligner qu'il dénonçait ironiquement le fait de s'en prendre toujours et simplement à d'hypothétiques "vilains capitalistes manipulateurs" alors qu'il me semblait que tu avais pris son expression au pied de la lettre... c tout.

Mais trèves d'amphigouries formelles, revenons au fond( si je puis dire...)..

Le fait qu'il y ait de plus en plus de pubs "détachées", drôles, esthétiques ne me parait absolument pas un élément positif ou "atténuant" mais bien au contraire un phénomène aggravant...
La forme étant plus efficace, le message n'en est que plus destructeur...
Le message devient ainsi plus captieux, plus subtil mais les buts restent les mêmes: créer des besoins factices, réduire l'homme à la somme de ses désirs économico-mercantiles, flatter ses plus bas instincts( je me souviens d'une pub pour mercédès "Il a la voiture, il aura la femme" qui avait au moins le mérite de l'honnêteté...:)...), susciter l'envie, la jalousie.. etc...etc..

Pseudo :   Merlin
 
Sujet : [Desole]   Date :    06/11/2001 - 14:53:43

Je pense effectivement qu'il y a un risque si nous n'éduquons pas nos enfants, qui sont bien plus sensibles aux médias que nous. Leur donner un regard critique est de notre rôle. Je me rappelle la question de mon beau-fils de 11 ans hier soir qui avait regardé "Joséphine ange gardien" avec nous... Elle existe vraiment Joséphine ? Ben oui, c'est "Mimi Mati". "Et elle fait des tours de magie ?"...
"Ben non, enfin pas ceux qu'on voit, des tours plus subtils, transformer les gens" aurais-je envie de répondre au lieu du simple "Non" qui est venu alors.
Dire qu'il s'était vanté d'avoir regardé Scream 2 chez un copain... Je comprends pourquoi il fait des cauchemars parfois la nuit maintenant ! La réalité est très floue pour un enfant, et parfois elle le reste chez les adultes. Peut-être faudrait-il éveiller les consciences plus tôt qu'on ne le fait, ne pas attendre la terminale avec la Philo...

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Question]   Date :    06/11/2001 - 15:23:07

Je ne suis pas sûr que la philo telle qu'elle est enseignée actuellmen téveillent beaucoup d'esprits.. elle assomme et endort plutôt une large part des élèves à qui l'on demande de raisonner sur des concepts très complexes( les intitlués des sujets du bac philo me laissetn toujours pantois. surtout quand on connait un peu le niveau réel des élèves..) alors qu'une bonne part sait à peine écrire et que la quasi totalité n'a pratiquement jamais rien lu..

Un "éveil" par la littérature romanesque( souvent tout aussi philosophique que les philosophes "offcielles) ou par des cours "d'expression littéraire" guidée, de théâtre..etc me paraitrait plus approrié( sans remplacer l'enseignement classique de la philo mais le précédent et ensuite l'accompagnant...)

Parce que attaquer l'éveil avec Descartes, Kant, Bergson et Nietzsche entre deux épisodes de Loft Story et trois écoutes de DJ-transe numéro 56 ou de "fuck mother dollars god" me semble un peu délicat et surtout risquant de "dégouter" les élèves...

Pour moi, c'est tout un environnement qui est à reconstruire...

Pseudo :   Merlin
 
Sujet : [Question]   Date :    06/11/2001 - 15:31:25

Tout à fait.

Et l'enfant a soif d'idéal, de rigueur qu'il faut savoir allier à son besoin de fantaisie (pas toujours facile) et que c'est justement à ce moment-là qu'on le laisse s'abreuver et de s'imprégner de tout et de n'importe quoi.

Pseudo :   Queste
 
Sujet : [Sourire]   Date :    06/11/2001 - 15:39:19

Certes la lecture romanesque peut éveiller, mais le problème est qu'elle peut être "orientée", et certains professeurs ne se privent pas de jouer là-dessus pour imposer leur façon de voir. Alors que la philosophie incite à se poser des questions et à faire preuve de capacité de réflexion, au moins en principe (un bon prof de Philo ne notera pas ses élèves sur la quantité de citations de "grands philosophes" normalement ni sur la quantite d'à-priori!).
Mais je conçois que cela en rebute plus d'un(e), et les autres moyens que tu cites sont sans doute plus appropriés pour les plus jeunes.

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Question]   Date :    06/11/2001 - 15:41:56

Je te suis Merlin.
Voyez vous un moyen de faire entendre ces idées à l'éducation nationale?

Pseudo :   Larm
 
Sujet : [Question]   Date :    06/11/2001 - 16:02:01


http://www.arfe-cursus.com/ed.htm


cliquer sur 10. les ateliers philo de la maternelle au collège

bonne lecture !



Pseudo :   Queste
 
Sujet : [Reponse]   Date :    06/11/2001 - 16:15:59

Intéressant comme site Queste.
Un passsage peut-être délicat à mes yeux...

<>
Mais où est "l'enseignement" dans ce cas ? Est-ce juste par la vertu du dialogue entre enfants qu'on espère voir émerger de la pensée cohérente ? En tous cas c'est sûrement difficile à mettre à l'oeuvre pour un enseignant.
Cela n'est-il pas contradictoire avec le passage suivant :
<< Il suffit de s'être posé soi-même des questions existentielles et de ne pas avoir de certitudes philosophiques pour être compétent. Il ne s'agit pas de transmettre des connaissances philosophiques, mais d'entraîner les enfants à la pensée philosophique.>> ?

Ah, comme j'aurais aimé lire les réponses des enfants aux questions du chapitre 8...
<Est-il possible qu'il y ait une autre forme de vie dans l'Univers ?
L'Univers a-t-il une fin ?
Peut-on ressentir la souffrance des autres ?
Peut-on se mettre à la place de quelqu'un d'autre ?
Pourquoi mourrons-nous ?
Pourquoi sommes-nous nés ?
Pourquoi y a-t-il des gens racistes ?
Pourquoi y a-t-il des pauvres et des riches ?
Pourquoi y a-t-il des personnes qui souffrent ?>>

Juste par curiosité...
Bizarre, ces questions ne sont-elles pas contradictoires avec les recommandations du chapitre 9, en particulier celles-là ? :
· ne pas essayer d'instrumentaliser les ateliers philo pour résoudre des questions autres (des actes de violence, des manifestations d'intolérance religieuse, des marques d'irrespect, un deuil qui ne passe pas) ;

· éviter au début les questions concernant la mort ou l'abandon, qui ne peuvent être débattues qu'après un temps de préparation

Bon, mais l'initiative est intéressante en tous cas je trouve.

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Reponse]   Date :    06/11/2001 - 16:18:24

oups, le passage <> a disparu, avant ma question "où est l'enseignement"...

Le revoici :
L'enseignant ne doit jamais intervenir dans la discussion, que ce soit par des paroles, par des gestes ou par des mimique ; ni pendant, ni après. Si vous n'êtes pas absolument convaincu(e) de cela, réfléchissez-y, faites-nous part de vos objections, mais attendez avant de vous lancer. L'enseignant doit garantir le cadre et avoir une position d'adulte respectueux, c'est-à-dire être capable de supporter des "énormités" sans bondir. C'est ce qui est le plus difficile pour les enseignants. Ceux qui souhaitent participer à des ateliers philo doivent le faire avec d'autres adultes, pas avec des enfants

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Question]   Date :    06/11/2001 - 16:24:29

Essaie avec ton beau-fils et tu verras ;-)

Pseudo :   Queste
 
Sujet : [Question]   Date :    06/11/2001 - 16:25:22

Dans la tradition juive, ce sont les adultes qui posent les questions aux enfants :-)

Pseudo :   Queste
 
Sujet : [Sourire]   Date :    06/11/2001 - 16:38:03

Cela fait peut-être mûrir plus vite... Mais le jeune enfant ne risque-t-il pas de "perdre ses repères" ?
En principe, lorsqu'il pose ses questions, il est convaincu que les adultes ont des réponses, cette certitude le "rassure", (même si elle est fausse en général !), mais j'ai du mal à imaginer ce qui se passe quand par-dessus le marché c'est l'adulte qui vient lui poser ces questions !
Je suis bien tenté d'expérimenter, histoire de ne pas rester sur ma faim ;o)

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Question]   Date :    06/11/2001 - 16:42:12

tu nous raconteras ça :-)

Pseudo :   Queste
 
Sujet : [Question]   Date :    06/11/2001 - 19:34:09

C'est une manne que ce mouvement d'opinions personalisées qui se détachent bien de l'uniformisation!

La pub s'adresse aux désirs déjà institués chez les consommateurs selon des prédicats assez sévères provenant des mentalités majoritaires.

La pub ne crée pas des désirs proprement dit car ceux-ci étant solidement ancrés chez les consommateurs, elle ne fait que promouvoir des éléments compatibles a leur confort et tous les éléments pouvant faciliter un mode d'existence de façon plus ou moins nécessaire ou utile, mais qui se révèlent être assez sympa pour le confort, tel la télécommande qui vous permet de changer de chaîne sans avoir à vous lever tout le temps de votre fauteuil!

Nous pouvons certes vivre avec le strict nécessaire mais comme l'économie évolue relativement au même rythme que l'histoire et les populations qui les constituent, donc des emplois, des salaires, et des projets sociaux dépendent de ce soit-disant "cercle vicieux" qui n'en est pas un, tout à fait.
Il sagit plutôt d'une lente évolution vers un nouveau mode d'existence selon la logique de l'inévitable mondialisation qui dans le futur permettra à tous et chacun de consacrer d'avantage de temps à leur existence, au lieu d'y consacrer entre 50 et 70% pour une entreprise dont les objectifs sont tout autres que ceux du mieux être de ses membres.

Du fait que cette mondialisation n'en soit qu'à sa genèse, donc absolument imparfaite et douloureuse, on comprend facilement que de durs sacrifices sont effectués pour permettre la survie de l'économie avant que tout s'effondre pour de bon, et qu'il soit quasiment impossible de s'en relever.
L'exemple c'est l'ère industrielle du début du 20 ième siècle qui engendrait des problèmes aussi laborieux que ceux générés par l'effet de mondialisation. Avec le temps, ce système s'est fait un peu plus parfait pendant une centaine d'années, mais de plus en plus désuet pour les défis que le nouveau millénaire apporte. La mondialisation sera au 21 ième siècle ce que l'industrialisation aura apporté au 20 ième, mais peut-être plus efficacement dans le long terme.

Donc la publicité évoluant au même rythme prendra sans doute le visage que voudront bien lui donner les masses de consommateurs qui pendant encore longtemps souhaiteront d'avantage se munir d'un confort pour consacrer leur temps à mieux profiter de la vie lorsqu'il leur sera possible de ne plus avoir à travailler autant pour obtenir ce confort; bien futile en apparence mais vraiment significatif pour l'évolution d'une nouvelle humanité d'avantage tournée vers le rapprochement entre les individus.

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Reponse]   Date :    06/11/2001 - 22:05:25

"...pour obtenir ce confort; bien futile en apparence mais vraiment significatif pour l'évolution d'une nouvelle humanité d'avantage tournée vers le rapprochement entre les individus. "
C'est marrant mais je trouve, au contraire, que cette recherche de confort est plutôt un signe d'égoïsme et de repli sur soi. Ce n'est donc pas trés compatible avec le rapprochement entre les individus.
D'ailleurs les individus n'ont jamais été si peu "rapprochés" qu'actuellement : le téléphone ou internet ne permettent que des contacts extrèmement déshumanisés. Les contacts sont plus nombreux mais plus superficiels : c'est la quantité qui prime sur la qualité.
(Quand je pense qu'on discute ici et qu'on n'a même pas été foutus de tous nous rencontrer à Paris ! Sommes-nous tous déja irrécupérables !?)

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    06/11/2001 - 22:28:54

Oui actuellement certes, mais il est question du futur si on se donne la peine de bien lire ce que j'ai écrit.
Dans le système actuel il y a effectivement un repli sur soi parce que le confort est encore trop inaccessible pour beaucoup de gens, de là provient ce sentiment de repli et d'égoïsme.

L'idée c'est pour une vision de l'avenir qui idéalise ce confort pour tous sans exception ou presque. Pour l'avenir je dis bien. Lorsque la majorité aura librement accès au maximum de confort, il ne leur restera plus qu'à se consacrer à ces choses humaines que l'on néglige actuellement parce que trop occupés à travailler laborieusement pour obtenir ce confort encore trop "réservé" pour des classes plus nanties. C'est très idéaliste comme vision des choses mais c'est souhaitable.

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Latte]   Date :    07/11/2001 - 00:15:10

Désolé de m-#8217;incruster violemment dans votre quadrialogue, mais j-#8217;aimerais apporter une petite pierre psychosociologique à tout ces merveilleux ébats philosophiques, puisqu-#8217;ils sont dans le forum consacré.
Tout simplement, il manque ici pour moi la présence d-#8217;un grand reproche à la publicité : celle d-#8217;agir comme le catalyseur des plus abrutissants faits sociaux. Dit plus simplement pour ceux qui ne connaissent pas grand chose à la terminologie sociologique, la publicité encourage les mécanismes d-#8217;autosatisfaction et d-#8217;inculture, sans parler de complaire les gens dans leur comportement abrutissant.
Soit, la publicité reprend des éléments de la vie courante et les assemble pour en former une propagande vendeuse. Mais ce faisant, elle fait passer pour normal certains cancers comportementaux qui affectent la majorité des mentalités de nos contemporains.
Je pourrai démonstrativement citer cette publicité « Ptit Vittel », qui semble conforter les mioches dans l-#8217;impunité de l-#8217;irrespect vis à vis des parents. Mais je ne m-#8217;attarderai pas sur ces exemples gerbatifs, il y en a déjà suffisamment pour que j-#8217;évite d-#8217;en parler.
La publicité conforte dans la médiocrité coutumière, gave les esprits fatigués d-#8217;une journée de travail de dangereuses images de vies quotidiennes, nous lavent lentement mais sûrement le cerveau-#8230;Et je ne m-#8217;étend même pas sur le problème de la culture.

Là ou la publicité est encore plus pernicieuse, c-#8217;est lorsqu-#8217;elle décrit de façon banale et réaliste quelque chose qui ne l-#8217;est pas. Elle effectue alors un changement de perception, quoique léger, chez les témoins de ces débauches d-#8217;images. Là encore, je ne m-#8217;attarde plus, les conséquences sont aisément envisageables.

En résumé, ce n-#8217;est pas parce qu-#8217;un bourreau est déguisé en Père Noël que je vais lui pardonner pour autant. (Père Noël qui est curieusement fringué dans les coloris exacts de nos canettes de sodas favorites-#8230;encore merci à la publicité pour ces charmantes immixtions dans le folklore-#8230;pour ne pas dire la culture-#8230;)

Le sujet mérite certainement un plus long discours, mais mon estomac me serre. Si vous voulez bien m-#8217;excuser-#8230;

Pseudo :   Bête Mécanique
 
Sujet : [Desole]   Date :    07/11/2001 - 00:22:32

...Mf...on déteste taper dans les onglets et ouvre son ptit Word et paf, le forum nous cogne un vilain post tout momoche...pour ceux qui sont (et je les salue de cette paresse des plus censée) trop flemmard pour décrypter ce charmant écueil, je remet le tout ici:

Désolé de m'incruster violemment dans votre quadrialogue, mais j'aimerais apporter une petite pierre psychosociologique à tout ces merveilleux ébats philosophiques, puisqu'ils sont dans le forum consacré.
Tout simplement, il manque ici pour moi la présence d'un grand reproche à la publicité : celle d'agir comme le catalyseur des plus abrutissants faits sociaux. Dit plus simplement pour ceux qui ne connaissent pas grand chose à la terminologie sociologique, la publicité encourage les mécanismes d'autosatisfaction et d-#8217;inculture, sans parler de complaire les gens dans leur comportement abrutissant.
Soit, la publicité reprend des éléments de la vie courante et les assemble pour en former une propagande vendeuse. Mais ce faisant, elle fait passer pour normal certains cancers comportementaux qui affectent la majorité des mentalités de nos contemporains.
Je pourrai démonstrativement citer cette publicité « Ptit Vittel », qui semble conforter les mioches dans l'impunité de l'irrespect vis à vis des parents. Mais je ne m'attarderai pas sur ces exemples gerbatifs, il y en a déjà suffisamment pour que j'évite d'en parler.
La publicité conforte dans la médiocrité coutumière, gave les esprits fatigués d'une journée de travail de dangereuses images de vies quotidiennes, nous lavent lentement mais sûrement le cerveau...Et je ne m'étend même pas sur le problème de la culture.

Là ou la publicité est encore plus pernicieuse, c'est lorsqu'elle décrit de façon banale et réaliste quelque chose qui ne l'est pas. Elle effectue alors un changement de perception, quoique léger, chez les témoins de ces débauches d'images. Là encore, je ne m'attarde plus, les conséquences sont aisément envisageables.

En résumé, ce n-#8217;est pas parce qu'un bourreau est déguisé en Père Noël que je vais lui pardonner pour autant. (Père Noël qui est curieusement fringué dans les coloris exacts de nos canettes de sodas favorites...encore merci à la publicité pour ces charmantes immixtions dans le folklore...pour ne pas dire la culture...)

Le sujet mérite certainement un plus long discours, mais mon estomac me serre. Si vous voulez bien m'excuser...


Pseudo :   Bête Mécanique
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 01:35:04

C'est vraimen tcurieux.
Imperso... nous ne sommes vraiment pas du même monde..

Je ne sais pas si c'est toi qu a raison, ou bien moi...
Si mon monde est meilleur que le tien ou vice versa..
Je n'ai pas les clefs ni les perspectives suffisantes pour juger de façon définitive..

Mais c'est un constat assez impressionant quand même: se rendre compte que l'on se sent plus proche d'un animal ou d'une "chose" que de certains de ses "frères" humains..

Comme quoi la biologie n'est pas tout...

C'est ici que l'on voit les limites du débat et des dialogues, quand des conceptiosn sont aussi ontologiquement opposées et que pas un seul de mes atomes( et ce doit être vrai en sen sinverse..) ne me semble identique ou proche de celui d'un Imperso...

Pseudo :   Merlin
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 05:03:42

Une voix imperceptible dans l'espace infini...

La publicité se présente de plusieurs manières.
Les formes les plus plaisantes et appréciées passent souvent par un certain humour et une invitation au rêve qui n'engendre pas nécessairement des frustrations et des envies que l'on ne peut satisfaire.
D'autres se mettent en tête d'obtenir ce qu'ils ont vu par la pub, et suite à d'infructueuses tentatives ils finissent par se résoudre et passer à autre choses. Tout simplement et sans réelles meurtrissures graves.

Il est amusant de constater combien des voix marginales en mal d'occupation s'élèvent contre l'unanimité des consommateurs en parfaite cohérence avec l'ensembles des processus publicitaires qui représentent pourtant une forme de culture pop agréable à regarder, si bien qu'on en ferait des galeries d'expositions mondaines pour bon nombre d'entre-elles qui se présentent avec un esthétisme tel, au point d'en être détachées du message commercial initial. Tout comme il existe des festivals de pub en amérique du nord! C'est un véritable feu d'artifice pour l'oeil.

Le problème se situerait surtout au niveau ce celui qui regarde et de la façon qu'il regarde. Un peu comme les deux côté de la médaille que représente l'alcool. Et comme toute chose possède son revers, il est facile de tomber dans des généralités dès qu'un élément "infecté" est découvert parmi d'autres qui ne le sont pas. Il y a des publicités peu délicates tout comme il y en a qui peuvent faire rire et même réfléchir.

Pour l'équilibre de l'économie, pour le divertissement, etc, ce sont des idées valables à tout point de vue. Les raisons favorables présentées par certains ici témoignent du fait que la pub est une institution-fondation d'une société qui s'écroulerait douloureusement sans cette solidité de base à tout autre projet: humanitaires, médiatiques, politiques, etc.

Sur la publicité reposent l'industrie de la mode, les mannequins, les photographes... Ensuite le commerce au détail; les évènements culturels; la technologie de haute pointe; la promotion d'artistes; le sport...

Excepté une voix marginale en grand manque de causes "originales" à défendre...

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Desole]   Date :    07/11/2001 - 08:18:53

C'est amusant, j'ai presque l'impression d'avoir à faire à une sorte de fanatisme religieux.

Pseudo :   Bête Mécanique
 
Sujet : [Reponse]   Date :    07/11/2001 - 10:41:09

C'est la religion du "Il faut consommer pour être heureux".

Pseudo :   #Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 11:11:34

le discours d'Imperso est digne du "Meilleur des Monde" d'Huxley...

Pseudo :   Queste
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 11:49:26

En plus boursouflé, auto-satisfait et soporifique...

On dirait un zoli exposé d'école de commerce ou de "com"( trop cool!)...

Pseudo :   Merlin
 
Sujet : [Reponse]   Date :    07/11/2001 - 12:08:46

Il est vrai que beaucoup d'artistes trouvent matière à vivre de leur expression à travers la publicité.
Pour ma part, je crois que la publicité est un des moteurs qui amènera à l'auto-destruction de "la religion du "Il faut consommer pour être heureux"" comme dit Atil.
Petit à petit elle s'étend, elle touche déja la sensibilité de certains qui tentent de la boycotter tant que possible (arriver en retard au ciné, boycotter la télévision, zapper les ondes radio quand vient la pub, tenter de regarder droit devant soi dans le métro...etc) (c'est mon cas et c'est plutôt contraignant au début mais au final, seuls restent les buts de ma propre vie non polluée par les bribes de vie proposées par les pubs).
J'ai l'impression que la pub a franchi ma limite de tolérance et qu'en s'étendant, elle franchira le seuil de plus en plus de personnes.
Mais j'imagine que j'idéalise certainement... ou alors je vois à très long terme pour certaines couches de population (c'est fou le nombre de paraboles qu'il y a scotchées sur la cité près de chez moi!)

Pseudo :   Larm
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 17:39:38

Et le "discour" de Queste est aussi court que l'opinion que je me fais de lui ou elle, à mon grand regret. lol

Je ne me suis jamais senti aussi peu "commercial" ;)
Mais ce n'est pas grave.

J'ai quelque chose à dire et j'aime lire toutes sortes d'opinions en réaction à ce que j'écris, c'est-à-dire des sentiments profonds et de reconnaissance. Je m'attendais à ce genre de réactions parfois ordurières mais les joies de la liberté sur le net, étant ce qu'elles sont...

Ça fait tout de même un tant soit peu "tendance" de critiquer violemment la publicité. Surtout sur le net, si on me le permet. Ne pourrait-on pas décrire les deux revers de la médaille?

Évidemment que cela n'est pas très populaire dans un cercle de penseurs un peu en marge (heureusement pour l'économie) qui donnent librement leur opinion anonymement sans risquer quoi que ce soit pour leur emploi et tout ce système qui facilite leur co-existence avec la matière. Ingratitude? Hypocrisie? Je n'ose pas synthétiser là-dessus.

Par-contre parler en faveur de la publicité ici, même sous le couvert de l'anonymat, c'est presque se jeter dans la fosse aux lions. C'est une évidence. On échappe pas au mépris des jeunes étudiants en crise existentielle et hormonale, aussi. Surtout.

Sinon pour les autres, l'opinion modérée relève d'un esprit qui laisse d'autre voies en suspens.

Je reprends cette phrase "il faut consommer pour être heureux".
Ne faut-il pas plutôt consommer lorsque l'on désire consommer? Avec tout le recul nécessaire pour ne pas justement en faire un "fanatisme religieux" comme le remarque judicieusement, notre "bête mécaniquement philosophe"?

Ne faut-il pas consommer lorsque l'on juge qu'il est temps de consommer?
Acheter le disque d'un nouveau talent, un livre, une place au cinéma... La publicité présente de nobles aspects aussi, lorsqu'il sagit de promouvoir la culture...

J'aime acheter des disques de techno distribués indépendemment sous le manteau, des talents qui n'intéressent pas les maisons de disques, et je suis cinéphile à un point tel que je vois plusieurs fois les même films (souvent peu commerciaux) dans la même semaine! Je suis content de réaliser parfois que l'argent sert aussi à encourager ces genres de culture!

Et croyons-nous vraiment qu'il est possible au 21 ieme siècle d'être plus heureux sans publicité aucune? Que le bonheur dépend de son inexistence?
N'est-ce pas plutôt une question de choix collectif, à savoir ce que l'on souhaite de meilleur pour notre monde? Et surtout à quel prix... Quels risques?

Soigne-t-on les alcooliques ou condamne-t-on l'alcool?

Pour ma part et le mauvais revers de la médaille, il y a trop de mauvaises publicités. Et si j'en avais la possibilité, il n'en resterait que 30 ou 40%. C'est pour dire à quel point je me refuse de m'empoisonner avec mes propres idéaux.

Mais là j'espère qu'on ne tuera pas cette discussion pour des divergences très opposées. Et ne pas trop s'éloigner du sujet. D'un côté ou de l'autre, le sujet en vaut la peine, vu les passions qu'il suscite!

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 17:53:50

Oh oui que tu es courageux de défendre la publicité!!
Un vrai héros...bravo, bravo!!!

Tu en as dans le pantalon toi, pas comme ces pauvres "jeunes étudiants en crise existencielle et hormonale" que tu couvres de ta morgue fielleuse à peine deux lignes après avori prétendu regretter les réactions simplistes et parfois "ordurières.."
C'est marrant ça aussi, c'est un concept publicitaire également?

Pseudo :   Merlin
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 17:55:30

Une autre crise de migraine, Merlin? ;)

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 18:19:35

Sérieusement, se trouve-t-il ici des gens qui sentent avoir moins en commun avec les atomes d'un chat ou d'une "chose", et qui ne souhaitent pas s'engager dans des opinions directes et de façon aussi hâtive sur les protagonistes?

Le sujet m'intéresse au plus haut point. Sincèrement.
Je vaux sans doutes moins qu'un chat ou une "chose" et j'ai réagi.
Maintenant on laisse les rancunes, s'il vous plaît?

C'est une faveur que je demande pour déboucher sur un débat instructif.

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 18:39:51

Imperso,

Ne serais-tu point une petite abeille qui "nectarise" à tout vent, pour rapporter son petit butin à la ruruche ?

Ca sent l'inquisiteur new-tendance, ici :-)

mais, bien sur, je peux me tromper comme très souvent quand je subodore des activités souterraines dans ce forum ;-)

Pseudo :   Queste
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 19:10:39

Comment ça une petite abeille qui nectarise? ;)) Je ne saisi pas très bien mais en tout cas j'aime bien cette figure de style.

Et je n'ai que ma parole contre l'interprétation des autres, alors... Ce que je crains c'est de passer aux yeux de trop de monde pour une espèce de cinglé, ce qui me ralentirait dans mon travail d'analyse et de recherche. Mais fort heureusement il n'y a qu'un seul élément de ce genre qui s'élance contre moi.

Moi, un inquisiteur?
C'est surtout le contraire que j'éprouve ici, tu me fais réaliser que c'est peut-être moi la victime d'inquisition... Ou bien j'exagère. ;) Sans doutes. Mais l'opinion que les autres ont de moi n'entrave que mes recherches. Mais sinon, trop de gens sont esclaves de la pub parce qu'ils donnent ce pouvoir à la pub, et certains de ses artisants peu scrupuleux. Certains mais pas tous.

En clair je suis motivé par le fait que je ne trouve rien de bien significatif et de valable pour me dépeindre le monde de la publicité avec objectivité et surtout honnêteté. Je me suis senti plutôt frustré à cause de ça et j'ai donc entrepris mes propres recherches, par manque de littérature signifiante.

Je ne défends pas tout à fait la publicité. En partie oui, mais le reste contribue à alimenter la soit-disante fibre héroïque de gens humanistes qui se préoccupe de la survie de l'esprit. Ceci est fort louable et j'encourage cet éveil. Mais pas au point de négliger son pouvoir économique indisociable de l'ensemble des institutions.

C'est la démocratie et les nombreuses possibilités de réussite pour les gens qui serait en danger si un pouvoir politique s'adonnerait à exercer un contrôle restreint sur la pub. Parce qu'ensuite c'est tout le reste qui serait politiquement contrôlable. Donc un environnement favorable à de futurs étudiants en droit avec des visées politiquement dictaturiales.

Et là peut-être que j'exagère encore, mais je me questionne beaucoup sur la face cachée de certains discours anti-pub qui ramène sans cesse la sacro-sainte idée du respect de la liberté des pauvres consommateurs esclaves de la pub...

Si on peut m'aider à voir plus clair dans tout ça, c'est là tout ce que je demande en venant ici.

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Rire]   Date :    07/11/2001 - 19:16:01

Héhé, Imperso.

Il est vrai que j'estime cette sorte de courage que je me risquerais même de qualifier de novateur, celui de faire louer les qualités de la publicité au point d'en éluder les retombées néfastes. Je salue cela, mais n'approuve pas. L'objectivité est certes choses utile et louable, mais elle a ses excès. J'ai ma vision des choses, la fin ici ne justifie pas la moyens selon moi. La loi du marché et de la consommation ne justifie pas l'emploi de la publicité. Point à la ligne. Je reconnais certaines qualités de la publicité, mais pour moi les tares sont telles que je ne peux en aucun cas l'approuver.

Et lorsque je parle de "fanatisme religieux" (Car tu sembles l'avoir mal pris...;-) je veux simplement dire que ton obstination à prévaloir les bons côtés de la pubs est telle qu'on en atteind presque la croyance religieuse.

Je pense que tu aurais pu éviter de donner cette mauvaise impression si tu avais tenu un discours du genre : "Il est vrai que la publicités à ses défauts, mais tout n'est pas tout noir, voyez également ses qualités."
Ne nous accuses pas alors que tu nous tends le bâton pour te battre...:)

Pseudo :   Bête mécanique
 
Sujet : [Reponse]   Date :    07/11/2001 - 19:41:56

Pour essayer de rester dans un "juste milieu", je dirai que le but de la publicité devrait être d'informer et non pas d'influencer ou de manipuler.

D'un point de vue nettement moins "juste milieu", je rajouterai que, lorsqu'on voit comment les publicitaires étudient la psychologie des consomateurs afin de mieux les influencer, ça me fait un peu peur : ces études pourraient être récupérées pour faire aussi la propagande d'un régime dictatorial.
Tout est calculé dans les publicités : les couleurs, la musique, les éléments subliminaux, etc...(ira-t-on jusqu'à expérimenter le lavage de cerveau ?)
Pourquoi ne pas se concentrer un peu plus sur la fabrication de produits de qualité plutôt que sur la réalisation de publicités hyper-efficaces ?

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 21:19:35

Pour faire plaisir à Imperso qui en redemande, je vais moi aussi répéter l'essentiel avec un petit changement de perspective, une vue intérieure en quelque sorte.

Démagogie :
"Politique par laquelle on flatte les passions populaires
pour mieux les exploiter

Publicité :
Procédé démagogique par lequel on flatte sans trop les révéler, les instincts et désirs primitifs de l'homme en les érigeant en nécessité absolue, si possible.

Viol de la conscience ou séduction ?
Quand la conscience se sent violée, elle se débat, elle se défend et elle se protège à l'avenir, par une certaine pratique de la réflexion et de la connaissance de soi et de la nature humaine.
Quand on est séduit, on est bercé par ses propres illusions. La conscience dort. Pour ces masses qui réagissent plutot à l'émotion, la publicité doit toujours être nouvelle et surprenante, sinon ses visées risquent de retomber. Ce qui signifie que ces individus risqueraient de se désillusionner, au grand dam de la Machine pensante et son acolyte l'Espèce sonnante et trébuchante, (quoique maintenant elle ne fasse plus beaucoup de bruit) ;-)

Pseudo :   Queste
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 21:23:53

Non je ne vous accuse pas et encore moins l'autre qui s'énerve à chacune de mes interventions, et cela même sans m'être addressé à lui, au début de la discussion.
Je ne vous connais même pas! Comment pourrais-je vous accuser?!?

Mais je formule les choses comme je l'entends et c'est justement ce que je voulais dire depuis le début avec peut-être une pointe de provoc, bien malgré moi : "Il est vrai que la (certaines) publicité à ses défauts, mais tout n'est pas tout noir, voyez également ses qualités". Je ne l'ai pas dit exactement ainsi, mais si sur ce forum vous êtes prédisposé à la bagarre comme en témoignent les "échanges" verbaux tenu par cette masse incroyable d'égocentristes latent, je comprends aisément ce qui se passe; et n'en tient aucune rigueur.

Tu l'as très bien compris alors pourquoi se servir de ces propos tel un bâton pour me "battre"? D'autant plus que tu m'as allégué ce "fanatisme religieux" alors que tu étais tout à fait capable de faire l'effort intellectuel pour en discerner le sens profond... Je suis sidéré!
Surtout lorsque je m'adresse à l'intelligence et non aux passions.

La publicité n'a pas du tout pour but d'informer. Les médias d'informations s'en chargent déjà. La publicité est un médium de promotion à des fins commerciales, alors si elle perd le contact avec son objectif premier elle n'exerce plus son rôle avec toute les retombées économiques qui en découlent. Reste à savoir maintenant s'il serait possible de faire comprendre aux masses que la pub est parfois le miroir de ses propres vices...

Alors pourquoi avoir "un peu peur des méthodes des agences publicitaires"? C'est justement ce qu'un certain courant détestablement marginal essaie de faire avaler dans les cercles!
Vous avez par-exemple ce partouzeur de Frédéric Beigbeder qui avec tout le manque de sérieux (qui saurait lui reprocher dans ce monde du divertissement?) se gave de l'émotivité rebelle retrouvée surtout chez la vague néo-punk nord-américaine de l'anti-pub, pour la retransmettre par sa vision pseudo rive gauche donc fort peu révolutionnaire sommes toute, dans les milieux top branchitude qui l'auront vite oublié lorsque leur stock options auront vite grimpé!

S'il est une chose qu'il faut avoir peur c'est bien du manque de discernement que l'on retrouve chez les masses désintéressées et donc vulnérables au processus dynamique de l'économie hyper-active en ce début de siècle! Ce n'est pas la pub qui doit changer, c'est ce qui se passe entre les deux oreilles des consommateurs moins habiles que d'autres!

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 21:47:20

Imperso,

Tu dis : "Reste à savoir maintenant s'il serait possible de faire comprendre aux masses que la pub est parfois le miroir de ses propres vices..."

Tu prêches contre ton église, maintenant ?
je rigole !



Pseudo :   Queste
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 21:54:19

Queste... Suis-je tombé sur une thérapie de groupe?
Elle veut me faire plaisir parce que j'en redemande? :)) Quelle ironie...

Son avis reste néanmoins intéressant. Surtout au point de vue du viol... Une vision très féminine sur la publicité en sommes! C'est utile et on pourrait extrapoler.

Tout d'abord il faudrait reformuler la définition de la publicité qui effectivement flatte les désirs de façon parfois correcte, parfois avec trop de négligence et de mauvais goût. Ce ne sont pas leurs instincts obligatoirement primaires qui sont flattés mais encore le désir manifeste de l'humain pour rendre son existence moins lourde dans la matière, ce qui pourrait lui permettre de se consacrer aux "vraies" choses en ayant plus de considération pour sa dignité et celle des autres.

C'est compréhensible, et même très efficace pour celui qui cultive son esprit librement parce que son confort lui permet d'avoir plus de temps devant lui. Oui je sais, ce n'est pas le cas de tout le monde mais c'est justement la preuve qu'il est bien possible d'apprendre à surfer avec la pub lorsque la nature humaine s'efforce de faire la juste part des choses, avec détachement.

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 22:34:14

je refuse de reformuler ma définition de la publicité ! ;-)

bonne nuit !

Pseudo :   Queste
 
Sujet : [Sourire]   Date :    07/11/2001 - 23:49:33

Tu extrapoles ce qu'on dit à l'avantage de ton raisonnement...C'est lassant, mais ça m'a fait comprendre ta façon de gamberger.

"Les cordonniers sont toujours les moins biens chaussés."

Pseudo :   Bête Mécanique
 
Sujet : [Reponse]   Date :    07/11/2001 - 23:52:35

Si la pub ne sert pas à informer c'est donc qu'elle sert à manipuler.
Je ne vois pas ce qu'il y a de réjouissant la-dedans ?

"... la publicité qui effectivement flatte les désirs de façon parfois correcte, parfois avec trop de négligence et de mauvais goût."
Je ne vois pas comment on peut flatter les désirs de façon correcte ! Flatter des désirs est TOUJOURS abrutissant pour l'homme !

Quand à croire que le confort et la sécurité nous permettraient de pouvoir nous consacrer aux autres, ca me semble bien naïf : Le confort rend égoïste. On ne se fatigue pas à aider autrui quand on est confortablement installé chez soi. De plus, on ne peut pas éprouver de compassion pour des gens si on n'a aucune expérience de ce qu'ils vivent. Seuls les gens qui ont souffert peuvent vraiment comprendre ceux qui souffrent.

Nous ne faisons que nous enfermer dans un système qui ne pourra pourtant pas continuer éternellement. Il y a des limites à la consommation : Lorsque nous aurons tout consommé sur terre, que ferons-nous ?

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 23:57:10

Bon eh bien il semble que nous avons fait le tour de la question. Merci à tous.

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Question]   Date :    08/11/2001 - 01:11:24

Lorsque nous aurons tout consommé sur terre, que ferons-nous ? Pseudo : Atil
Une fois cette expérience faite nous passerons
à autre chose.
Peut-être nous occuperons de notre âme alors?
Mais au fait, quel âge aurons-nous?

Pseudo :   Piégeur
 
Sujet : [Reponse]   Date :    08/11/2001 - 08:10:48

Quand nous n'aurons plus rien à consommer sur terre, cela veut dire que nous n'aurons plus rien à manger non plus : il ne nous restera donc plus qu'à mourir... ou à partir saccager une autre planète !

Je ne trouve pas cela intelligent de surexploiter de + en + notre planète : Il faudra bien restreindre un jour nos désirs car la terre ne pourra pas donner plus que ce qu'elle a.
Notre système économique ne sait pas voir à long terme : il scie la branche sur laquelle il est assis.
La vie repose sur un équilibre écologique, alors que nous nous agissons de manière non-équilibrée. Nous agissons en exploiteurs, en irresponsables égoïstes, en véritables parasites : c'est une attitude suicidaire !
Ben oui... Je parle comme un écologiste... et alors ?

Je pense que nous sommes devenus trop dépendants de notre habitude de sur-consommer : nous sommes dépendants comme d'une drogue !
Je comprends qu'un dealer ait envie de séduire sans cesse plus de clients : il ne pense qu'à son bénéfice personnel et pas à la santé de ses "victimes". Mais la drogue est inutile et même nuisible. La surconsommation, c'est la même chose !

Les adeptes de la pub voient vraiment à trop court terme.


Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Achat]   Date :    08/11/2001 - 10:48:11

Ah!Il a "consommé" la partie forumesque du fruit et en jette les graines...Reviens nous vite, Imperso...:-)

(Je précise pour les obtus, je ne suis pas à prendre toujours au premier degré...)

Pseudo :   Bête Mécanique.
 
Sujet : [Question]   Date :    08/11/2001 - 12:01:43

Imperso nous fait peur?

Pseudo :   Larm
 
Sujet : [Question]   Date :    08/11/2001 - 13:41:34

Disons qu'il y a fossé difficile à franchir entre le monde puissant des prophètes de l'exploitation des désirs égoïstes et celui, plus fragile et plus hermétique de ceux qui possèdent déjà le "miroir de ses propres vices"

Les désirs inutiles qui en engendrent d'autres ont toujours été la bête noire des philosophes et des spirituels.

Donc, faut pas chatouiller l'ascète qui sommeille :-)

Pseudo :   Queste
 
Sujet : [Question]   Date :    08/11/2001 - 14:08:16

Je ne vois pas le véritable problème avec la pub!
Tu construis un produit et tu essaies de le vendre: c'est humain!
T'as remarqué une jolie gonzesseet tu fais quoi? tu lui montres un aspect négatif de ta personne????????

Consommer et tout saccager... Aujourd'hui nous sommes un peu comme en 1900, aux débuts du train!
Les vaches ne donneraient plus de lait, les cultures situées le long du chemin de fer seraient stériles....
Aujourd'hui si changement climatique il y a , ce sera a cause des fusées, des ogm, etc!
Ridicule et nombriliste, une fois de plus!!!
La terre à déjà connu des cycles différents, et théoriquement nous ne polluions pas avec le nucléaire!
La disparition des mammouths n'est pas due aux rejets des voitures et les iguanodons ne peuvent nous reprocher nos ogm!!!
Alors que les ogm sont probablement une perveilleuse découverte pour le monde de demain, lorsque on poursuivra plus les trains avec des fourches!

Pseudo :   Samuel
 
Sujet : [Achat]   Date :    08/11/2001 - 14:32:09

en tout cas Samuel il me fait peur...

Pseudo :   Larm
 
Sujet : [Question]   Date :    08/11/2001 - 14:43:50

perveilleuse...
perverse et merveilleuse à la fois ?


Pseudo :   Qu...e..st..e
 
Sujet : [Desole]   Date :    08/11/2001 - 15:01:39

La maturité n'est plus à la mode alors que l'objectivité devient à son le nouveau déguisement de ses ennemis...

Pseudo :   Bête Mécanique.
 
Sujet : [Triste]   Date :    08/11/2001 - 15:03:34

(...veuillez insérer un "tour" après le "son" dans mon dernier message.)

Pseudo :   PHP
 
Sujet : [Reponse]   Date :    08/11/2001 - 17:06:55

Il a été prouvé que plusieurs espèces animales disparaissent chaque année à cause des déséquilibres causés par l'homme :
Les milieux naturels disparaissent à grande vitesse en entrainant la destruction des espèces qui y trouvaient refuge.
La forêt amazonienne n'existera peut-être plus dans 50 ans.
En Europe, on ne trouve pratiquement plus de vraies forêts primaires (à part dans le nord de la Scandinavie et quelques iles du Danube et du Rhin.
Tout ca ce sont des FAITS et non pas des délires : Ca n'a strictement rien à voir avec la phobie des vilains OGM ou du méchant nucléaire.
Il y en a eu des désastres écologiques depuis 1900 !!!
Mais on s'en fout : ce seront nos petits-enfants qui en paieront les conséquences !

"Tu construis un produit et tu essaies de le vendre: c'est humain!
T'as remarqué une jolie gonzesseet tu fais quoi? tu lui montres un aspect négatif de ta personne????????"

Evidemment que la pub est cmpréhensible d'un point de vue économique : il est tout à fait normal de faire connaitre ses produits.
Ce que je ne comprends pas c'est ce que ces chansons débiles, ces sourires de bébés, ces femmes nues, ces gags vulgaires et ces slogans abrutissants ont à voir avec la présentation d'un produit.
Quand j'achète un produit, j'ai envie que ce soit parce qu'il est utile et de bonne qualité et non pas parceque j'ai été subjugué par le profond décolleté de la fille qui le présentait.
Si on me manipule alors on empiète sur ma liberté !

Pseudo :   Atil qui aime les décolletés
 
Sujet : [Question]   Date :    08/11/2001 - 17:55:09

Mais qui est vraiment capable d'être objectif? Certainement pas moi, évidemment. ;)

Moi ce qui me fait peur
c'est cet enfant qu'est la pub et qui prend un bien mauvais exemple des agissements et des pulsions de ses parents représentés par cette masse informe de consommateurs sur-excités par une rage de consommer non pas parce que la pub l'y oblige, mais parce que notre cher consommateur ne croit plus en rien!

Et sans repères solides, sans conscience, etc, il donne un grand pouvoir à cette économie qui ne fait qu'être logique avec elle-même après tout, tout en permettant à tant de gens de vivre, payer leurs études, élever une famille, malgré les revers la consommation.

Ayant tiré toute la genèse de mes réflexions à partir d'un lieu tellement détaché de l'europe je m'attendais depuis le début à une grande incompatibilité avec quelques philosophes français. Alors un peu d'indulgence par ma culture qui diffère de la vôtre, s'il vous plaît.

J'aimerais tant que l'on comprenne... alors tient! C'est ma tournée! Je vous paies à tous la possibilité de venir vivre à Montréal pendant une semaine avec toute les facilités possibles. Plus que le strict nécéssaire mais rien d'excessif.

Ensuite nous verrons bien la solidité des théories... ;)

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Reponse]   Date :    08/11/2001 - 18:10:11

Je te suis quant aux causes de l'ampleur qu'a pris la pub aujourd'hui.

Pseudo :   Larm
 
Sujet : [Reponse]   Date :    08/11/2001 - 18:14:07

La consommation est une forme de défense contre le tress
de la vie moderne. Pas joli joli.

Pseudo :   passager
 
Sujet : [Reponse]   Date :    08/11/2001 - 18:58:52

Si je comprends bien Imperso, à Montréal on a la même philosophie de vie qu'aux USA ?

La philosophie des USA, c'est ça :
Tout les coups sont permis du momment que ca fasse fonctionner l'économie de notre pays.... et tant pis pour le portefeuille des "vaincus !" (Vae victis !!!)

N'est-ce pas cet état d'esprit qui explique, en partie, la haine que portent certains peuples envers les USA ?
Agir en prédateurs économiques, je reconnais que c'est trés efficace pour s'enrichir... mais c'est une impasse : l'excés d'argent n'apporte pas le bonheur !

Certe, la richesse des occidentaux leurs permet de venir en aide aux peuples du tiers-monde lors des famines et catastrophes naturelles. C'est trés bien de venir au secours de ceux qui sont dans la détresse matérielle... Mais pourquoi les pays du tiers-monde ne viendraient-ils pas eux aussi à notre secours : en effet nous sommes dans la détresse "spirituelle" ! Qu'ils nous envoient donc le Dalaï-lama, des sages soufis, des moines zen et des yogis pour nous enseigner à être moins stressés et plus heureux avec une vie simple.
(Je ne plaisante absolument pas.)

Pseudo :   #Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    08/11/2001 - 19:50:26

Voici un parallèle étonnant entre deux individus séparés par un fossé culturel des plus profonds...

de Merlin, 5.11 à 22.33h

"Ce n'est pas le fait de risquer de ne plus "manger à sa faim" qui pousse les européens à toujours plus consommer et à se vautrer dans l'avori absolu et sans limite... mais c'est la perte de toute valeur et de tout repère autres que ceux liés ua porte monnaie.. c'est l'ennui et le vide des esprits.. c'est la volonté de s'élever ainsi au dessus des autres à défaut de s'élever au dessus de soi-même..."



d'Imperso 8.11 18.58

"...cette masse informe de consommateurs sur-excités par une rage de consommer non pas parce que la pub l'y oblige, mais parce que notre cher consommateur ne croit plus en rien!
Et sans repères solides, sans conscience, etc, il donne un grand pouvoir à cette économie qui ne fait qu'être logique avec elle-même"

Pseudo :   Queste
 
Sujet : [Question]   Date :    08/11/2001 - 20:12:11

C'est tout de même plus modéré à Montréal et tous les services essentiels sont gratuits, malgré bien des lacunes administratives. Mais tout de même...

Ne nous éloignons pas du sujet en tergiversant sur la question de la misère spirituelle des gens, sinon qu'elle soit une parenthèse comme solution pour permettre aux gens de consommer "écologiquement". Sans ébranler l'évolution de la mondialisation qui sera le nouveau terrain économique avec plus de possibilités de réussite pour le plus grand nombre cette fois, mais dans le long terme.

À Montréal nous avons une conscience plus humaine, mais nos voisins américains font aussi des efforts pour faire valoir les valeurs humaines toujours un peu plus que l'argent qui a timidement moins d'importance, depuis quelques années. Difficile à comprendre n'est-ce pas?

Vous les européens vous avez un problème de décalage par rapport à mon monde. Il vous manque l'indispensable présence physique sur les lieux pour saisir le rythme rapide de l'existance américaine qui est tout à fait opposé à celui de la France. C'est un constat. Et loin s'en faut de vous en tenir rigueur.

La vie américaine est exceptionnelle par rapport à toute autre chose qui ne demande pas vraiment une présence sur les lieux. Parce qu'ici tout est plus rapide, mais à un point tel qu'il est impossible pour le commun des européens au autres étrangers de tout saisir dans l'ensemble pour juger justement.

Et par ce fait même vous n'êtes pas en mesure de porter un jugement synchronisé avec les faits américains, les nouveaux courants de pensée qui voient le jour depuis quelques temps à un rythme effarant.

Les techniques économiques sauvages encourues par le gouvernement américain ne sont pas encouragées par le peuple américain. Je tiens à le préciser. Et si les États-Unis aident financièrement d'autres pays, c'est grâce aux groupes de pression sociale et l'opinion publique. Ça aussi je tiens à le préciser pour le simplisme de l'anti-américanisme latent de certains.

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Question]   Date :    08/11/2001 - 20:15:17

Félicitation Queste!
Tu viens de dire à tout le monde que Merlin et moi avons deux façons différentes pour dire presque la même chose!

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Question]   Date :    08/11/2001 - 20:27:48

Atil,

Quand les philosophies et spiritualités orientales arrivent en Occident, elles se transforment rapidement en produit de consommation : le new-age avec ses bouquins, ses babioles, ses cailloux, ses encens, ses gourous...

Le chercheur sincère doit difficilement se frayer un chemin dans toute cette philosophie de bazar qui prêche tout sauf l'essentiel.

Pseudo :   Queste
 
Sujet : [Reponse]   Date :    08/11/2001 - 22:02:19

J'ai du mal à ne pas me sentir bien dans un "bazar" où l'encens brûle, où tintent des pendules de métal, où l'on peut faire chanter des bols tibétains, passer ses mains sur une boule aux éclairs bleus, où l'on entend des musiques de relaxation, où l'on trouve des bouquins peu ordinaires, des récits initiatiques, des contes, etc.... Même si je sais très bien au fond de moi que tout ceci n'est qu'un "support" qui peut même m'éparpiller plutôt qu'autre chose, qui peut me faire oublier l'essentiel.
Mais qu'importe, je m'y plonge avec plaisir à mes heures. Con-ditionné suis-je peut-être... Et alors ? Quel mal est-ce que je fais aux autres ? Et à moi-même ? Qu'on m'explique pourquoi je devrais "vomir" ces lieux, les dénoncer avec fureur, en postillonnant comme Adolf, empli de haine, les yeux exorbités, les mains tremblantes, m'arrachant rageusement des toufes de cheveux (heu je continue ???), etc. ?
J'aime le calme et la sérénité. Je revendique le droit à les avoirs.

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Reponse]   Date :    08/11/2001 - 22:41:30

L'ennui est que la vogue des philosophies et religions exotiques peut également être une simple mode. La religion devient alors un vulgaire produit de consommation et de distraction.
Les modes passagères qui se succèdent rapidement sont d'ailleurs une des meilleures réussites de la publicité pour nous entrainer à consommer plus... c'est aussi un excellent moyen pour nous rendre primaires, superficiels, instables et dispersés.

Comme le dit Imperso : "les nouveaux courants de pensée qui voient le jour depuis quelques temps à un rythme effarant."
Cela montre bien que les courants de pensée ne sont également que des modes et des biens de consommation pour les cultures américanisées. Tout va de + en + vite, on goute à tout sans rien approfondir, on bacle tout, on ne persévère en rien, on se lasse de tout, on "surfe" sur le web (c'est à dire toujours en surface, jamais en profondeur), on ne s'arrète jamais pour réfléchir, etc...
Quelle vie abrutissante et infantilisante !
Du point de vue mentalité et style de vie, j'aimerai bien mieux habiter dans un pays du tiers-monde que dans un pays américanisé : les gens y sont plus simples, plus stables, plus cools et moins stressés !

...et puis ca soignerait mon caractère trop nerveux.

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    09/11/2001 - 01:18:18

Je te paies un billet d'avion tout de suite si tu veux, mon grand! ;) Ce monde ne semble pas apparemment fait pour les hermites.

Spéculant au sujet des tout récents courants de pensées américains perçus comme des "produits" de consommation tout en étant bien assis dans ses pantouffles, dans une commune en France il ne faut pas manquer d'air comme dirais l'autre!
Sait-on au moins de quoi on parle? Ou bien cherche-t-on la bête noire...

Je suppose que le retour vers une vie de plus en plus tournée vers le foyer ne dit pas grand chose...
En amérique du nord c'est quelque chose de plus en plus significatif qui tend même à favoriser la consommation de biens moins dangereux pour l'écologie. Il y en a beaucoup de ces courants qui naissent rapidement à l'opposé du système publicitaire actuel.

J'invite à s'enquérir du "rapport popcorn" de Faith Popcorn. Une analyse visionnaire du futur commercial de l'amérique du nord en cohésion avec un retour à de simples échelles de valeurs humaines.

Le pessimisme des français n'est pas un mythe, à ce que je constate... ;) lol

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Latte]   Date :    09/11/2001 - 01:55:21

Purée! z'êtes pas cool les mecs!
Yakapa regarder la téloche si la pub vous pose des problèmes existenciels! Et les panneaux dans les rues ne sont là que pour décorer.....

Incroyab' de lire ça, je l'crois pô!!!

J'ai du rêver, c'est pô grav', ça ira mieux demain.


Pseudo :   Tchô!
 
Sujet : [Question]   Date :    09/11/2001 - 01:58:18

La question est de savoir quel "pouvoir"
avons-nous sur cet état de fait?

Pseudo :   Piégeur
 
Sujet : [Sourire]   Date :    09/11/2001 - 03:04:34

Beaucoup ici s'intéressent plus à l'aspect humain, et aux répercussions de la pub sur les esprits alors que tu emphases les avantages économiques...Si tu voulais des réponses s'inscrivant dans une optique plus "commerciale", tu aurais dû trouver un forum sur l'économie.
Car ce n'est pas tant un sujet de philo...
Excuse nous de détourner la conversation,
conversation qui tourne plutôt d'ailleurs en un échange d'arguments sur la capacité qu'a chacun de jauger/juger un problème.
On dirait que tu as mis ce message non pas pour écouter l'avis des gens qui y répondrait, mais pour te donner l'impression de pouvoir les juger. Mais on dirait qu'avant tout, ce qui t'intéresse c'est de démontrer ton savoir économique à une petite bande de philosophes amateurs de forums, à moi que ton "anti-francisisme-pas-latent-pour-un-sou" ne te fasse découvrir avec délice que certains d'entre nous ne sont pas tentés de te suivre dans une discussion économique.

Je commence de plus en plus à croire que ce sujet n'est qu'une amusante tentative de provocation agréablement camouflée.

Pseudo :   Bête Mécanique
 
Sujet : [Question]   Date :    09/11/2001 - 04:30:33

Bête mécanique,
Attends un peu que je m'assois avec mon verre de cognac-orange...

J'ai créé cette discussion dans l'espoir d'avoir des échanges sur l'approche philosophique de la pub. L'objectif est clair depuis le tout début pourtant. Tout le monde était informé de mes intentions quand à cette approche qui devrait également ouvrir l'aspect humain de la chose, éventuellement.

Tu te trompes à mon sujet mais le monde va librement tout comme je le suis relativement.
Et puis n'est-ce pas un forum d'expression libre? Quand à la question économique, ne devient-elle pas philosophique lorsque nous nous questionnons quand aux moyens encourus pour l'entretenir cette économie? C'est pourtant mon cas.

Ceci est une discussion que j'ai créée et tout le monde est invité à s'exprimer librement, passionnément, avec sa vision personnelle.
Je parle en terme économique tout en prenant peu à peu des considérations pour l'aspect humain. Parce que mon idéal c'est de voir co-exister harmonieusement l'économie avec la dignité humaine au point de favoriser du temps libre pour se consacrer à ses proches. Mais je me suis fait dire que je suis "naïf" ;)) Je crois que ce n'est pas plus naïf que de demander au Dalaï Lama de nous parachuter des moines, etc.

Il faut donc dévelloper aussi sur l'aspect humain sans pour autant jeter l'eau de la baignoire avec le bébé, à propos de la pub entre autres choses.

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Question]   Date :    09/11/2001 - 08:40:26

« Je me prénomme Octave et m'habille chez APC. Je suis
publicitaire : eh oui, je pollue l'univers. Je suis le type qui
vous vend de la merde. Qui vous fait rêver de ces choses
que vous n'aurez jamais. Ciel toujours bleu, nanas jamais
moches, un bonheur parfait, retouché sur PhotoShop.
Images léchées, musiques dans le vent. Quand, à force
d'économies, vous réussirez à vous payer la bagnole de
vos rêves, celle que j'ai shootée dans ma dernière
campagne, je l'aurai déjà démodée. J'ai trois vogues
d'avance, et m'arrange toujours pour que vous soyez
frustré. Le Glamour, c'est le pays où l'on n'arrive jamais.
Je vous drogue à la nouveauté, et l'avantage avec la
nouveauté, c'est qu'elle ne reste jamais neuve. Il y a
toujours une nouvelle nouveauté pour faire vieillir la
précédente. Vous faire baver, tel est mon sacerdoce. Dans
ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce
que les gens heureux ne consomment pas. »

Frédéric Beigbeder


C'est-y pas beau, ça ? comme confession d'un enfant de la pub ?

Pseudo :   Queste
 
Sujet : [Reponse]   Date :    09/11/2001 - 08:55:54

"En amérique du nord c'est quelque chose de plus en plus significatif qui tend même à favoriser la consommation de biens moins dangereux pour l'écologie. Il y en a beaucoup de ces courants qui naissent rapidement à l'opposé du système publicitaire actuel."

Certains psychologues appellent ces gens qui en reviennent à un style de vie plus "traditionnel" des gens "recentrés".
Mais le tout est de savoir si ce courant de pensée n'est pas une mode passagère de plus puisque "les nouveaux courants de pensée voient le jour depuis quelques temps à un rythme effarant."


"Quand à la question économique, ne devient-elle pas
philosophique lorsque nous nous questionnons quand aux moyens encourus pour l'entretenir cette économie?"

Je pense que la philosophie sert à déterminer quels buts sont dignes d'être suivis et non pas comment atteindre ces buts.

"Parce que mon idéal c'est de voir co-exister harmonieusement l'économie avec la dignité humaine au point de favoriser
du temps libre pour se consacrer à ses proches."

C'est un noble idéal, mais notre type d'économie basé sur la sur-consommation ne favorise absolument pas le temps libre pour se consacrer à ses proches : Le temps libre est utilisé pour chercher à gagner encore plus d'argent et à consommer encore plus. Par exemple : les mères pensent maintenant plus à travailler qu'à s'occuper vraiment de leurs enfants.

Il est dur de trouver le juste milieu entre "travailler toute la journée pour ne pas crever de faim" et "passer son temps à consommer des choses inutiles" !

Comment trouver le temps d'être heureux alors que le but de la pub est justement de nous empècher à tout prix d'être heureux ? Je m'explique : la pub veut nous convaincre qu'il est impossible d'être heureux si on n'achète pas ceci, si on n'achète pas cela, etc... c'est une quète qui ne s'arrètera jamais ! Le bonheur reposant sur la consommation ne s'atteindra jamais puisqu'il nous est impossible d'être satisfaits et que nous en voulons toujours plus !

Le vrai bonheur (et la vraies liberté) se trouvent dans l'abandon des désirs inutiles.
Certe, ce n'est pas nouveau : Epicure avait déja dit quelque chose de ce genre.
Mais qui nous dit qu'il y a la un blocage idéologique chez les occidentaux ?
Et si c'étaient les américains qui avaient un blocage idéologique ?

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    09/11/2001 - 08:59:33

Ce Beigbeder m'a fait pensé au renard de la fable, que je vous livre là.
dans le rôle du Renard : le publicitaire dans une dernière tentative de récupération de son "dû"
et dans le rôle du Coq et les lévriers : les nouveaux courants de pensée...
Tout cela sans oublier qu'à notre époque, le Renard a revêtu les habits de la sincérité.


Le Coq et le Renard

Sur la branche d'un arbre était en sentinelle
Un vieux Coq adroit et matois.
"Frère, dit un Renard, adoucissant sa voix,
Nous ne sommes plus en querelle :
Paix générale cette fois.
Je viens te l'annoncer ; descends, que je t'embrasse.
Ne me retarde point, de grâce ;
Je dois faire aujourd'hui vingt postes sans manquer.
Les tiens et toi pouvez vaquer
Sans nulle crainte à vos affaires ;
Nous vous y servirons en frères.
Faites-en les feux dès ce soir.
Et cependant viens recevoir
Le baiser d'amour fraternelle.
- Ami, reprit le coq, je ne pouvais jamais
Apprendre une plus douce et meilleur nouvelle
Que celle
De cette paix ;
Et ce m'est une double joie
De la tenir de toi. Je vois deux Lévriers,
Qui, je m'assure, sont courriers
Que pour ce sujet on envoie.
Ils vont vite, et seront dans un moment à nous.
Je descends ; nous pourrons nous entre-baiser tous.
-Adieu, dit le Renard, ma traite est longue à faire :
Nous nous réjouirons du succès de l'affaire
Une autre fois. Le galand aussitôt
Tire ses grègues, gagne au haut,
mal content de son stratagème ;
Et notre vieux Coq en soi-même
Se mit à rire de sa peur ;
Car c'est double plaisir de tromper le trompeur.

Pseudo :   Queste
 
Sujet : [Question]   Date :    09/11/2001 - 18:15:54

Atil et Queste,
Je ne fais pas la promotion de choses inutiles. Tout comme je dénigre avec véhémence le fait qu'un humain en soit rendu à se sacrifier corps et âme pour vivre, faire vivre sa famille, payer les factures, la nourriture, etc. Ce qui me désole le plus dans une société de consommation c'est le temps qu'on ne prend plus pour nos proches.

J'encouragerais plutôt les gens à apprendre à mieux se connaître tout en déterminant leurs priorités spirituelles et matérielles avant d'effectuer les achats de choses essentielles et parfois moins, tel les loisirs qui ont leur utilité parfois, faites pour garder les gens à l'intérieur parmi leurs proches.
C'est ainsi que la pub aurait le même visage. Celui d'un consommateur modéré qui place ses priorités spirituelles avant toute chose.

Un système au centre duquel nous ne serions plus obligé de sortir de la maison pour aller travailler, par-exemple. C'est une idée qui prend timidement racine en amérique du nord.

La simplicité volontaire.
Ceci est un courant, une façon de vivre qui n'en est qu'à son stade embryonnaire en amérique du nord consistant à tout abandonner et/ou remplacer des choses par d'autres choses beaucoup moins onéreuses. Je connais quelques personnes ayant ce nouveau mode de vie et je dois dire que cela s'avère être efficace pour favoriser leur gestion du temps.

À grande échelle ce mode de vie excessif dans l'autre extrême amputerait l'économie au point de freiner la technologie en faveur du dévellopement humain (à moins que les ingénieurs se mettent à bosser gratos).
Mais je suis assez objectif pour me rendre compte de ses bonnes conséquences sur ceux et celles qui l'adoptent.

De toutes manière qu'on le veuille ou non, nous restons des consommateurs même sans la pub...

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Reponse]   Date :    09/11/2001 - 23:14:20

Alors, finalement, il y a peut-être un espoir d'arriver un équilibre dans un juste milieu.

Mais tu parles aussi d'"Un système au centre duquel nous ne serions plus obligé de sortir de la maison pour aller travailler, par-exemple."
C'est ce que je suis en train de pratiquer : je fais du télétravail sur internet (je fabrique des site web).
Et le résultat est le suivant : je me replie de + en + sur moi-même, je sors de - en -, je n'ai presque plus d'amis à rencontrer "physiquement", je n'ai plus de vie amoureuse, je ne rencontre plus les gens que dans des forums, je ne fais plus de sport, je ne vis plus que dans le virtuel, etc...
Je pense que le travail à la maison va encore plus nous déshumaniser et va encore plus apauvrir les rapports humains.
Un monde sans contacts physiques c'est un monde sans chaleur.
Nous sommes des êtres sociaux et non des machines, ne l'oublions pas.

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    09/11/2001 - 23:57:52

C'est sans doutes parce que pour l'instant le système actuel ne permet pas de peaufiner ce mode de vie dans le "virtuel". Il faut laisser un peu de temps pour que le système s'ébranle encore plus.

Ce qui est douloureux pour ceux et celles qui adoptent un mode de vie intérieur, c'est qu'ils sont peu nombreux pour l'instant donc incompatibles avec la majorité qui ne suit pas encore.
Mais j'en connais qui s'en tirent sans problèmes tout en conservant conjoint(e) et amis(es). Peut-être est-ce plus propice en amérique, pour l'instant... Parce que la vie ici est encore plus stressante, donc ces nouveaux modes de vie agissent de façon plus urgente

Mais à partir du moment où la majorité en aura assez de sortir parce que (écris-le sur un papier avec la date) d'ici les 20 prochaines années la vie extérieure sera invivable à un point tel qu'il ne sera plus possible de vivre ou sortir sans risquer sa sécurité ou son équilibre à tous les points de vue! Il faudra bien que la société conçoive et dévellope un mode d'existence intérieur et hermétique seulement à tout ce qui est étranger.

Ensuite on espère que la technologie se chargera d'offrir d'autres façons pour permettre aux gens de se rapprocher mais certainement pas au même rythme et fréquence que l'on connait actuellement.
Il est assez prévisible que les gens finiront par privilégier les instants de solitude, en famille, ou avec quelques proches plutôt que de s'obliger à fréquenter des étrangers par d'interminables rencontres souvent stériles et passagères. En amérique, du moins.

Un immense édifice vitré laissant pénétrer la lumière et le soleil par la partie supérieure, permettant ainsi à une végétation dense de verdoyer en son centre; autour duquel une société active où tous s'emploient à travailler juste à une porte de leur maison. Aucune circulation automobile, une industrie technologique de haute pointe permettant de dévelloper une consommation écologique à tous les points de vue.
Science-fiction? C'est là un projet qui est de plus en plus discuté un peu partout en amérique du nord pour justement favoriser la vie intérieure que l'on désigne ici par le terme "cocooning".

Ceci étant plus réalisable pour l'amérique, en serait-il également pour l'europe ou tout autre territoire miné par le stress? On espère seulement que l'amérique et tout ce qu'elle a encore de bon à vous apporter puisse servir de phare dans l'élaboration de telles visions sociales pour un pays tel la France, la Grande Bretagne, etc.

Pseudo :   Imperso
 
Sujet : [Question]   Date :    12/11/2001 - 09:22:58

l'Amérique, un phare ?
un phare fouilleur qui sait à merveille anticiper et jouer à "sons & lumières". Il faut reconnaitre qu'ils sont devenus maîtres en la matière, de bons alchimistes en ce qui concerne la transformation du plomb de l'animalité humaine en pseudo-or pur de l'esprit.

Il me semble discerner que l'Europe, au contraire, cherche à renouer avec son ancestrale pensée philosophique et ses traditions, une certaine morale aussi, (néanmoins plus éclairée que par le passé) immunisés qu'ils sont par les trompeuses lumières du passé.

Peut-être que je trompe et que je ne fais que magnifier avec ma petite loupe, des idéaux isolés, des courants de pensées éphémères qui ne sont peut-être que des réactions et des tentatives d'équilibre de ce gigantesque corps qu'est l'humanité, pour ne pas mourir.

Pseudo :   Queste
 
Sujet : [Sourire]   Date :    12/11/2001 - 10:10:23

J'aime "le gigantesque corps qu'est l'humanité".
Dommage qu'on n'en fasse pas la pub, cette vision là est d'utilité publique !!!

Pseudo :   #L-homme
 
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