Quel bonheur d'avoir 21 ans, d'être amoureux, d'être solide, de voir les gens vous prendre pour petit, de rendre les gens contents, de vous moquez des cons irrécupérables en se disant qu'au moins ils servent à quelquechose, de boire une 3 Monts entière attablé à une table d'Estaminet Flamand avec 3 amis en parlant de philo véspérale et du monde des gens légers, d'exploser les Américains en leur jettant des rires venus du fond du coeur, de voir les enfants grandir et de se dire qu'on sera toujours pareil au fond, de repenser à l'hiver Lillois, à ses vieux quartiers sous la pluie, à ces petites lumières dans la nuit, ces petits portiques où l'on a rencontré une personne, de tomber amoureux de cette personne, d'acheter un bon bonquin et de le donner après l'avoir lu, de penser à cette soirée Flamande en buvant du rosée et en chantant avec vigueur et bêtise des chansons d'un autre temps, d'être ému par un orchestre philamornique qui vous prend l'âme en soufflant les airs de Dvorak, d'écouter Sigur Ros avec un ami de toujours sur un clair de lune, de manger du Zan, de lire du Nietzsche et de se croire humain, d'écouter le dernier Radiohead, de confronter ses idées, ses idéaux, ses mondes, ses parfums de savoir, ses goûts des gens, de regarder le petit bonhomme au fond du café qui raconte son histoire, de voir son grand-père parler de la guerre, de manger à sa faim, de se croire gentil et maitre de ses instincts, de planer dans sa tête, d'écouter Nick Drake, d'être créateur, fort et curieux de savoir le monde, d'être apte et vif, de savoir où l'on en est, de savoir que la vraie force d'âme des gens est trop cachée, de vomir sur "Qui veut gagner des millions", d'être solitaire parfois, de rire, d'écrire des poésies, de s'embaumer de Baudelaire, de sentir son âme soeur près de soi, de savoir que vous allez faire votre vie avec elle, de savoir qu'à 21 ans on peut être heureux, et d'avoir la volonté de garder ce bonheur, les gens meurent car la non-volonté ride l'âme, il suffit de se donner une apparente force pour élever le monde, de comprendre les gouffres, d'apprendre, de s'instruire, de voir les mondes des autres avec profondeur, de vivre... Le bonheur est un cadeau que chaque humain voulant peut approcher. Il n'existe de malheur que pour les gens défaitistes et vieux de vie intérieure. Que ceux qui ne comprennent pas mon message rient, le rire tue tout, même leur fatigue de vivre. Soyez heureux ! Et prenez conscience que chaque action que vous faîtes fait évoluer le monde en étroit ou en ouvert. La vraie faiblesse des hommes c'est l'éphémérité de leurs idées.
Pseudo : #Draky
Sujet : Date : 21/07/2001 - 21:52:05
Quelle joie d'avoir 21 ans, d'être tchétchène et trisomique, de pas avoir assez de thunes pour s'acheter le dernier sigur ros qui de toute façon n'en vaut pas la peine et qu'on trouve pas en tchétchénie, de puer de la gueule à l'éxcès, de pouvoir quand même se consoler en matant "qui veut gagner des kopeks", en se branlant devant des photos de lingerie,en discutant avec les clochards de 'comment c'est le mieux pour tuer un rat et le bouffer'. Quelle joie oh oui c'est beau j'en ai les joues rouges de plaisir... Le Bonheur c 'est dans la tête merde les gars faut pas déconner.
Pseudo : Prout !!!
Sujet : Date : 22/07/2001 - 02:16:37
le problème c'est que souvent ce bonheur n'est qu'une coquille qui se brise au premier coup porté au moral
je respecte les gens comme ça parce je les jalouse profondement... j'ai beau avoir des sauts d'humeurs, de folie, de bonheur... je sais parfaitement que je suis profondement mélancolique
et même si la volonté peut faire changer les apparences, ma nature explose dès qu'elle en a l'occasion
au contraire de toi, bien que je sois heureux de ce que j'ai et que je m'en contente, j'ai bien du mal à montrer mon bonheur et à m'en convaincre moi même
je dois être sincèrement pessimiste car l'expression du bonheur me parait bien souvent dénué de profondeur et de réflexion... et j'ai bien du mal à m'aquitter de ces méditations qui me rendent mélancolique
Pseudo : Usul
Sujet : Date : 22/07/2001 - 17:21:14
bien que je sois heureux de ce que j'ai et que je m'en contente Usul.
C'est justement celà qu'il faut changer. Tu ne devrais pas "t'en contenter", tu devrais te dire que ce que tu vis présentement c'est bien mais que tu mérites encore mieux. Et tu l'auras.
Pseudo : Carbone 14
Sujet : Date : 22/07/2001 - 21:09:11
oui, tu as peut être raison en y réfléchissant, mais tout ce que vois les autres exiger me parait tellement futile, si dénué de profondeur... que j'ai bien du mal à exiger quoi que ce soit
j'ai toujours penser que moins l'on en demandait et plus on en avait...
Pseudo : Usul
Sujet : Date : 23/07/2001 - 16:58:10
mais tout ce que vois les autres exiger me parait tellement futile, si dénué de profondeur...
Ça te parait futile en raison d'où tu en es rendu dans ton évolution. Présentement pour eux ce ne l'est pas, jusqu'au jour ou ça le deviendra.
Mais attention Usul, il n'y a aucune règle qui dit que plus tu avances dans ton évolution, moins tu dois exiger. Bien-être et aisance n'ont rien d'incompatible avec ton processus d'évolution.
Pseudo : Carbone 14
Sujet : Date : 23/07/2001 - 22:19:49
Absolument, Carbone 14 et je suis de ce nombre.
Pseudo : L'autre qui passait
Sujet : Date : 23/07/2001 - 23:31:31
Quand je me compare aux gens trés heureux, je me sens malheureux. Quand je me compare aux gens trés malheureux, je me sens heureux. Le bonheur est donc bien relatif : il dépend de la direction vers laquelle je focalise mon esprit ! J'ai donc le choix de me sentir heureux ou malheureux selon le sens ou je déciderai d'orienter ma pensée. Conclusion : Si je suis heureux c'est que je suis sage; si je suis malheureux c'est que je suis stupide.
(C'est valable pour tout le monde... même pour les tchétchènes)
Pseudo : Azerty
Sujet : Date : 24/07/2001 - 01:48:40
je suis parfois profondement malheureux, d'autre fois profondement heureux...
suis-je sage et bête à la fois ?
bien être matériel et aisance physique sont totalement opposés à ma propre évolution, je suis déjà assez feignant comme ça pour l'être encore plus
par contre être bien dans ma peau est autre chose, ça ne me demande qu'à moi, j'exige et je m'exécute
mais je n'exigerai jamais quelque chose de quelqu'un d'autre
chacun à sa liberté que je respecte, et si je ne parviens à le convaince qu'il est dans erreur, c'est que soit je suis dans l'erreur aussi, soit je suis stupide et je retenterai une prochaine fois... je suis du genre plutôt à prendre sur moi
tout ce que les autres exigent de moi me semble profondement débile... et sans même le savoir plus on exige de moi et moins je donne
l'amitié et l'amour ne s'exige pas, il ne se réclament même pas... il se donne et se reçoit, un point c'est tout
Pseudo : Usul
Sujet : Date : 24/07/2001 - 10:33:39
C'est pourquoi réclamer de l'amour ou de l'amitié est un des meilleurs moyens pour passer à coté du bonheur. Etre heureux c'est profiter de ce que l'on a et non pas se focaliser sur ce que l'on n'a pas et que l'on aimerait obtenir.
Pseudo : Atil / Azerty
Sujet : Date : 24/07/2001 - 13:47:21
oui, je pense aussi
mais les défis et les deceptions sont aussi nécessaires parfois
Pseudo : Usul
Sujet : Date : 24/07/2001 - 15:10:07
Ils sont nécessaires pendant un temps... Ils permettent d'apprendre... Une fois qu'on a bien appris, on peut s'en passer.
Pseudo : Atil
Sujet : Date : 24/07/2001 - 15:20:21
une vie sans souffrances est une vie qui n'a pas été vécue pleinement, sans être masochiste j'aime les combats difficiles car c'est là que l'on peut se réveler et progresse, bref prendre conscience de l'existence. Je n'envie pas ceux qui ont tout ou du moins trop, ils ont le confort, le plaisir mais peut être pas l'essentiel.
Pseudo : Bebert
Sujet : Date : 24/07/2001 - 20:10:34
Avoir l'essentiel comme tu dis, n'a pas nécessai- rement de lien direct avec la richesse ou la pauvreté. De plus, la souffrance peut être un catalyseur à notre évolution spirituelle mais elle n'est pas indispensable non plus.
Pseudo : L'ouie
Sujet : Date : 24/07/2001 - 22:20:25
mais rien de mieux pour prendre des décisions qu'un gros coup de pied au fesses
Pseudo : Usul
Sujet : Date : 24/07/2001 - 22:30:06
La douleur n'a pas de valeur en elle-même : elle n'est qu'un signal utile pour nous rendre compte que nous faisons qque chose d'erroné ou de dangereux pour nous. Sans la douleur on ne prendrait pas conscience de ses erreurs et on ne survivrait pas longtemps. (A l'école de la vie, les douleurs correspondent aux sanctions distribuées par les professeurs, en quelque sorte) Mais en développant son attention et son intelligence on peut apprendre les lecons de la vie sans subir trop de souffrances.
Pseudo : Atil
Sujet : Date : 25/07/2001 - 00:13:49
mais developper son attention et son intelligence nécessite bien de lourds échecs
Pseudo : Usul
Sujet : Date : 25/07/2001 - 10:12:06
Exact. Au début la douleur est nécessaire pour nous apprendre à faire attention. Ensuite on devient plus vigilent et le facteur douleur intervient moins dans notre vie.
Pseudo : Atil
Sujet : Date : 25/07/2001 - 18:35:37
vous oubliez un détail à force de penser comme des terminator :
La douleur ça fait mal !
Pourquoi ???
A quoi ça sert ???
Pseudo : #Parleur
Sujet : Date : 25/07/2001 - 20:44:19
La douleur sert à nous avertir quand nous faisons qque chose de dangereux pour notre intégrité physique. C'est normal qu'elle donne une impression désagréable, sinon nous ne nous préoccuperions guère de ses avertissements.
En outre, la douleur physique est accompagnée d'une autre douleur surajoutée : la souffrance. La souffrance correspond à une douleur émotive ou morale qui accentue la douleur physique. Elle nous pousse à nous concentrer sur la sensation désagréable, à nous irriter contre elle, à gratter nos plaies, à nous lamenter... bref, à exacerber la sensation douloureuse.
On peut aussi classer les douleurs selon leurs durées : -La douleur aigüe, rapide et peu durable est celle qui nous fait retirer promptement notre main posée sur un poele brûlant.(c'est le système "sensori-discriminatif" du tractus néo-spinothalamique) -La douleur sourde, lente est durable est celle qui empèche les gens blessés de trop bouger, jusqu'à ce que la cicatrisation soit achevée.(c'est le système "motivé-affectif" du tractus paléo-spinothalamique)
La douleur c'est pas marrant mais c'est trés utile.
Pseudo : Atil
Sujet : Date : 28/07/2001 - 22:26:54
Pourtant nous aurions très bien pu imaginer une douleur non douloureuse, comme ce réflexe qui nous fait plier la jambe sous un petit choc au genou sans aucune souffrance... Je pense qu'il doit y avoir une bonne raison pour que le "moi" souffre en plus de cette matière qui le supporte, autre que le simple "avertissement". En tous cas, l'enfer est bien sur terre par certains côtés !
Pseudo : #arc-en-ciel
Sujet : Date : 29/07/2001 - 00:32:28
plier la jambe est un simple reflexe du muscle, aucune information ne passe par le cerveau
si l'on veut apprendre quelque chose de la douleur, il est nécessaire que l'on en soit conscient, il faut donc qu'une impulsion électrique spécifique parvienne jusqu'au cerveau
après, si cette impulsion est douloureuse c'est pour la plus simple des raisons:
quand un bébé qui ne parle pas fait une grosse bêtise il n'y a pas 36 façons de lui montrer que c'est pas bien
l'organisme n'en a pas plus pour assurer à l'être semi-conscient que nous sommes toute notre jeunesse que se brûler (ou autre) est très mauvais pour nous
il faut se rendre compte que l'évolution au cours du temps a favorisé les systèmes de survie les plus efficaces et il faut avouer qu'il n'y a rien de plus efficace que la douleur pour nous persuader de ne pas mettre notre vie en danger, n'êtes vous pas d'accord ?
en plus de ça, depuis tout petit, chacun associe psychologiquement la douleur physique à la douleur morale... par le fait d'être conscient d'avoir fait une erreur, d'avoir déçu ses proches, ou bien notre orgueil qui en prend un coup
peut être que si la douleur physique était associé à autre chose, ou même lié à rien du tout grâce à une maitrise adapté de soi même... elle ne serait pas si douloureuse que ça (prenez par exemple les fakirs ou les masochistes)
la peur est parfois plus marquante et plus douloureuse que la douleur elle même
Pseudo : Usul
Sujet : Date : 29/07/2001 - 10:00:07
Trés bien analysé, Usul !
Mais parfois la douleur morale va trop loin. Parfois nous la renforcons inutilement en rabachant sans cesse les mêmes pensées douloureuses : une sorte de boucle mentale" se forme dont on ne peut plus se sortir. C'est qui se produit, par exemple, avec le cas étudié dans la discu "COMMENT ACCEPTER LA MORT DE SON ENFANT ?"
Pseudo : Atil
Sujet : Date : 30/07/2001 - 03:27:29
je crois que j'ai déjà dit ça dans un forum...
mais il est nécessaire de souffrir pour un être aimé, si on ne pleure pas un être disparu on se dit alors "l'aimais-je tant que ça ?"
il n'y a pas de mal à ça... seulement il faut laisser l'oubli emporter notre douleur, se permettre de rire à nouveau même si l'on culpabilise encore
Pseudo : Usul
Sujet : Date : 30/07/2001 - 09:17:45
Parfois aussi on se force à pleurer parce qu'on se croit coupable de ne pas lui avoir assez donné d'amour. (heu... je m'arrète la : on ne va pas parler de la même chose dans chaque discu !)