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COMMENT ACCEPTER LA MORT DE SON ENFANT ?
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Sujet : [Question]   Date :    03/01/2001 - 15:46:04

Ma voisine de pallier vient de perdre son unique enfant, le 31/12/ de cette année, il était âgé de 18 ans, dans un dramatique accident de voiture. Ils étaient quatre jeunes insouciants, ils aimaient la vie, au détour d'un carrefour, ils n'ont pu éviter le camion venant en sens inverse et c'est le choc, brutal, atroce. Ils ont morts ensemble, unis dans la vie, ils le sont désormais dans la mort.

Comment accepter la perte d'un enfant ? Comment accepter l'inacceptable ?

Pseudo :   CHRISTELLE

 
Sujet : [Triste]   Date :    04/01/2001 - 01:25:33

Et bien disons que c'est une question difficile...

Personnellement je ne pense pas que l'on puisse "accepter" la mort d'un enfant, c'est une douleur extreme qui doit "sortir" de soi par différente manière.
Si cette personne est bien entourée et a d'autres enfants , elle doit reprendre le dessus pour ceux qui restent, si elle seule elle aura besoin de l'aide de professionnel car dans ce cas elle pourrait faire une grosse bêtise.

Il est impossible de te repondre en toute certitude, chacun agit differement devant une grande peine, si elle est croyante il y a la prière, selon son caractère elle aura besoin de personnes autour d'elle ou au contraire une grande solitude.

A mon avis on ne peut pas "accepter" mais essayer de continuer à vivre avec une douleur qui ne s'effacera jamais, le temps aidera à l'estomper mais cette fatalité
et injustice restera gravée pour toujours.

Je pense tres fort à cette femme et vais allumer un cierge pour le repos de son fils .

Pseudo :   #Elémiah

 
Sujet : [Triste]   Date :    04/01/2001 - 02:40:42

Je crois qu'il n'y a rien de plus triste pour des parents que de perdre un enfant, peu importe son âge. La vie est remplie de difficultés à vaincres chaque jour mais, la perte d'un enfant est à mon sens, contre nature puisqu'il est en quelque sorte normal pour les parents de partir avant leurs enfants.
Elémia tu as raisons pour ton analyse et tes condeils.Les années passent mais la peine demeure toujours aussi présente suite à la perte d'un être cher.

Pseudo :   #l-@nge

 
Sujet : [Reponse]   Date :    04/01/2001 - 09:30:21

coment peut-on parler de cette douleur sans l'avoir soi-même ressentie?

Tu nous poses une question "impossible" et très difficile, Christelle !

Je bénis le ciel de n'être pas passée par ce déchirement.
c'était souvent proche, heureusement la science d'aujourd'hui m'a épargnée.

Elle n'a pas épargné une amie qui a perdu 2 enfants par la mucovicidose...et je peux te dire que c'est la foi, la prière et sa famille qui l'ont soutenue dans un premier temps...
après 15 ans, encore maintenant je la sens tourmentée....un rien retourne le couteau dans la plaie.


Perdre un enfant, en effet est contre nature...cette mère a besoin de soutien.....de présence attentive , silencieuse, même.
j'espère pour elle qu'elle est entourée efficacement


Et toi Christelle, ce jeune homme de 18 ans était-il proche de toi, par l'âge et l'amitié ?

Si c'est le cas, c'est toi que j'ai envie de réconforter !
tu as sûrement aussi beaucoup de souffrance à extérioriser, fais-le !

Pseudo :   Cébé

 
Sujet : [Question]   Date :    04/01/2001 - 12:55:33

Doit-on pleurer ? celebrer des maintenant sa memoire ? quel rapport avait-il avec la mort ? avec ses parents ?
avez vous deja eu l'impression que la mort allait frapper ?

ca va vite....si ca va vite (c'est une tautologie absolument lamentable) !

Une fois de plus ne plaignons pas l'orphelin qui a tue pere et mere, ne nous attristons pas de voir les gens souffrir moins que nous et mefions par dessous tout des conseils avises des braves gens qui savent que sessakebon d'en chier!

car un jour ou l'autre ton tour viendras

fait comme avec les chiens...adopte-en un autre, fais en un autre, donne la chance a la vie, rends un autre enfant heureux ou morfonds toi, dresses toi de ta plus sombre parure et deuil cet enfant qui est mort afin de te faire souffrir car dieu a voulu te mettre a l'epreuve.

Dieu l'a amene a ces cotes, il est heureux au paradis mais toi tu chiales et tu ferais bien mieux de te mettre un fix fatal d'hero pour tracer la route directe aux cotes du neo-majeur qui avait choisit, peut-etre l'espace de quelques heures de ne plus se soucier de sa vie mais de la vie, faire des secondes qui s'ecoulent de purs instants bonheurs; faire d'un jour une vie.

Tu peux ca ?!

non...car la veritable epreuve c'est d'arriver a s'en foutre assez pour n'avoir plus a y penser.

La mort frappe l'enfant qu'on assassine a pleine vitesse puis s'assoit sur le bord de la route et ricane bien plus apres...en prenant 4 vies, elle aneantit peut-etre une dizaine de familles (4 au moins)...et c'est surement la sa plus grande victoire.

La mort est contagieuse...mammy creve souvent peu de temps apres papy huh ?!

tu la veux la maladie, hein tu la veux ?

oublies ce que j'ai dit...c'est rien que des conneries
ca merite pas de commentaire mais juste d'etre lu a la vavite, vous trouverez maybe des relations interressantes

une speciale cassededi pour tonton regis qui doit puer maintenant bien plus qu'avant quand il fallait que jel'embrasse sur le front car il y avait toujours trop de choux fleurs mixes entre ses deux oreilles

a mort la mort

Pseudo :   Rodeo

 
Sujet : [Question]   Date :    04/01/2001 - 12:57:13

Ce jeune homme prénommé Jean-Philippe était très proche de moi en effet, nous avions deux années d'écart puisque j'ai actuellement 20 ans et lui 18 au moment de sa mort.

Il était le enfant unique, j'ai de la peine mais je pense que sa Maman en a encore plus car elle était déjà veuve. Ce jeune homme venait d'obtenir son BAC, il était à la Fac, il avait la vie devant lui.

Une très jolie cérémonie a eu lieu en son honneur, sous une pluie d'étoiles, il a réjoint le pays des anges blancs.

Pseudo :   CHRISTELLE

 
Sujet : [Question]   Date :    04/01/2001 - 13:28:38

quand un être proche par l'âge, un presque frère meurt,

on se sent trahi...comme "en danger de mort"

pourquoi lui et pas moi,
pourquoi n'ai-je pas été plus attentive, plus présente ....etc


Attention, Christelle, à ne pas tomber dans cette spirale d'une fausse culpabilité !
Et fais-toi consoler aussi, auprès de tes parents, de tes amis...et même auprès de la maman de Jean-Philippe.

Il est important d'assister à une cérémonie, après la mort de quelqu'un de cher, et surtout d'en avoir une image remplie d'étoiles...
cela permet de commencer à accepter.

Petite pensée pour toi de

Pseudo :   Cébé

 
Sujet : [Question]   Date :    04/01/2001 - 13:30:59

moi c'est mon petit frere de 19 ans qui est mort d'un accident de la route il y a 1 an. Il allait feter son anniversaire.
ma mere a eu enormement de mal a l'accepter. Elle est restee replie sur elle meme pendant tres longtemps. La foi en dieu la sauve.

Pseudo :   inconnu

 
Sujet : [Question]   Date :    04/01/2001 - 14:02:06

Message pour 'inconnu'
Je te souhaite beaucoup de courage pour la suite de ta vie car la mort de ton petit frère a été une épreuve pour toi et elle continue de l'être.
Que la vie t'apporte les bienfaits et le baume qui permettra de panser tes blessures, à défaut de les estomper à jamais.

Message pour 'CEBE'
Je culpabilise un peu c'est vrai car Jean-Philippe était un garçon si casanier, il n'aimait que très rarement sortir, ce 31/12/2000 là, sa mère avait pourtant bien insité pour qu'il reste auprès d'elle, il ne l'a pas écouté, il voulait aller s'amuser exceptionnellement avec ses copains mais la mort était au bout du chemin.
Cet ange qui s'est enfui restera toujours dans mon coeur, je suis fille unique, il aurait pu être mon petit frère. Mes parents ont été très choqués à l'annonce de sa mort.
La cérémonie à la cathédrale était remplie de proches, d'anonymes aussi. Les étoiles brillent dans là haut alors, le soir, je lève mes yeux noirs vers le ciel et je les regarde, ces millions d'étoiles coagulées. Un poète dit que 'seule l'obscurité du soir permet d'admirer la beauté des étoiles'...Jean-Philippe est là haut, il symbolise une d'elles.

Pseudo :   CHRISTELLE

 
Sujet : [Reponse]   Date :    04/01/2001 - 14:43:31

C'est de plus en plus dark ici !!

Pseudo :   Verbatim (+ 4F)

 
Sujet : [Question]   Date :    04/01/2001 - 18:59:52

faut-il l' accepter ??

Pseudo :   lili*

 
Sujet : [Triste]   Date :    05/01/2001 - 01:09:08

Verbatim je te signale que le sujet n'est pas une explosion de joie....et que s'il te dérange va voir ailleurs.

Oui Christelle , je suis d'accord avec Cébé , tu devrais te rapprocher de la maman de ce jeune homme, et elle ne doit surtout pas se culpabiliser de l'avoir laisser sortir, c'est de son âge de vouloir faire la fête , mais surement
que ce jour là était le sien et il sentait qu'il devait y aller, il n'y a pas de fatalité, cela devait être, le plus dur c'est pour ceux qui restent, nous ne sommes pas "programmés" pour accepter cela, c'est une épreuve de longue haleine, vois si cette dame ressent le besoin de parler de son fils.
Je pense à toi et à sa famille.

Pseudo :   #Elémiah

 
Sujet : [Reponse]   Date :    05/01/2001 - 05:28:53

Qu'il est grand le mistère de la vie sur cette terre!!

Certains dirons que cette âme avait tout très bien planifiée.

Qu'elle avait choisie ses parents dans le but de vivre en présence de ceux-ci certaines situations qui la ferait grandir.

Que cette âme acceptait aussi de faire vivre des situations à ses parents afin de faire le don, à leurs âmes respectives, de situations qui les feraient aussi grandir.

Dans cette grande pièce de théatre qu'est la vie ici bas, rien ne se produit en vain, sans un but préçis, sans que les acteurs n'en ressortent grandis.

Combien de fois avons nous entendus quelqu'un dire après une terrible épreuve "JE NE PENSAIT PAS QUE J'ÉTAIT ASSEZ FORT(e) POUR PASSER AU TRAVERS DE CETTE ÉPREUVE".

Et bien effectivement cette épreuve était planifiée, orcherstrée et authorisée par nous ( notre âme ) pour notre progression spirituelle.

L'âme de Jean-Philippe avait acceptée, au départ, de faire vivre à sa mère l'épreuve de son départ, lui faisant ainsi le plus beau cadeau possible soit respecter sa promesse envers elle pour son plus grand bien (spirituel).

Cette âme est peut-être devenue un des guides de cette mère maintenant seule. Cependant, une chose est certaine, cet accident et le décès de Jean-Philippe ne sont pas des hazards ni pour sa mère ni pour lui-même.

Je ne prétend pas avoir la vérité infuse, cependant je crois que il y a une vie après la mort, qu'il y a un but spirituel à tout évènements et que ceux-ci ont été placés et authorisés par nous avec l'accord de nos guides pour notre plus grand bien.

En espérant que cette approche a apporté une nouvelle vision sur cet épreuve que plusieurs âmes/personnes vivent présentement ainsi qu'un message d'espoir de vie et non de fin.

Amicalement



Pseudo :   Jean

 
Sujet : [Question]   Date :    05/01/2001 - 09:45:06

Merci à tous pour vos témoignages empreints d'une très grande tendresse.

C'est agréable de se sentir compris dans ce monde où l'égoïsme pointe du nez.

MERCI encore du fond du coeur...

Pseudo :   CHRISTELLE

 
Sujet : [Question]   Date :    05/01/2001 - 09:53:34

jean,

ton texte est tres beau (meme si je suis reticent a l'idee que nous choisissons nos epreuves !).
J'aime lire ces messages plein d'espoir, ca fait du bien.

Pseudo :   #kamel le juste

 
Sujet : [Reponse]   Date :    05/01/2001 - 13:33:06

Toujours aussi agréssif les internautes !!!

Pseudo :   Verbatim

 
Sujet : [Reponse]   Date :    05/01/2001 - 18:55:29

Mon oncle a perdu sa fille, alors âgée de 11 ans (ma cousine), elle s'est fait enlever il y a 10 ans et son père a peu à peu réussi à remonter la pente. Il rigole tout le temps mais je pense que quand il est tout seul, il ne doit pas être si gai. Il a des photos d'elle partout dont une sur sa table de nuit, c'est donc la première chose qu'il voit en se réveillant et la dernière en s'endormant

Pseudo :   benflo

 
Sujet : [Question]   Date :    05/01/2001 - 20:42:15

Je pense Benflo que ton oncle n'oublira jamais la disparition tragique de son enfant et que derrière ses rires se cache une grande souffrance. Mais la vie continue, je ne peux prétendre connaître directement le problème puisque je ne suis pas Maman.

Bon courage à tous ceux et celles qui ont connu le deuil...

Pseudo :   CHRISTELLE

 
Sujet : [Reponse]   Date :    06/01/2001 - 09:02:28

Christelle, Benflo...et tous ceux qui ont perdu un être cher,

les regrets et la culpabilité...et même dans une certaine mesure la tristesse qui se transforme en souffrance sont stériles...

Suis-je cruelle en vous disant qu'il est possible de tirer parti de cette peine?
n'est-il pas plutôt cruel pour nous qui restons de s'enfoncer, alors que nous pouvons rendre hommage à nos amis ou parents défunts....

....pas tout de suite, bien sûr, il faut laisser un peu de temps à la vie pour se faire entendre à nouveau !

...mais rendre hommage à Jean-Philippe, à ta cousine, Benflo, à une fille, un fils

en regardant d'un oeil nouveau et aimant tous ceux qui nous entourent
en le Voyant vraiment...par reconnaissance pour ce qu'a été Jean-Philippe et tous nos morts.

Pseudo :   cébé

 
Sujet : [Reponse]   Date :    06/01/2001 - 20:22:00

La perte d'un enfant doit être très dur à surmonter et je pense qu'il doir falloir être très fort pour que la vie continue et que cette vie ne sera plus jamais comme avant
En tous cas moi je n'étais que sa cousine mais je pense toujours beaucoup à elle. Anaïs...

Pseudo :   benflo

 
Sujet : [Question]   Date :    06/01/2001 - 20:46:46

Oui la vie continue, il faut accepter l'inacceptable car ces épreuves nous sortent grandis. Vivre pour les autres, pour ceux qui nous aiment, ne jamais faiblir face à l'épreuve..

Jean Philippe restera toujours dans mon coeur

Pseudo :   CHRISTELLE

 
Sujet : [Autre]   Date :    13/01/2001 - 10:45:53

Demain 14 janvier cela fera 10 ans pile que ma cousine a été enlevée en sortant de l'école. Je voudrais lancer un message à tous ceux qui ont perdu un être cher pour leur dire que quand ça ne va pas, quand les dates leur rappellent trop de mauvais souvenirs, il faut être fort car pour soi la vie continue et espérer peut-être qu'il y est quelquechose après la mort pour revoir tout le monde.

Pseudo :   #benflo

 
Sujet : [Triste]   Date :    13/01/2001 - 16:17:34

je suis d'accord avec #Elémiah, et je voulais répondre la même chose qu'elle, juste à la lecture du titre : on n'accepte pas la mort de quelqu'un, on fait avec !
Je suis d'accord aussi avec Jean qui pense qu'il y a quelque chose après, même si je ne suis pas croyante.
J'ai d'ailleur prété un livre à une copine qui a perdu son mari en janvier 2000 et avec qui nous avions vaguement discuté de "la vie après la mort", moi-même ayant perdu mon père depuis 5 ans seulement.
Le bouquin en question était écrit par une personne qui avait reçu des témoignages de gens qui étaient passés "de l'autre côté", suite à des accidents, comas ou autre... et revenus parmi nous ensuite. Et tous ces témoignages se regroupaient...
ça ne réconfortera peut-être pas la mère de ton ami, ni toi non plus, Christelle, mais dis-toi aussi qu'il vaut peut-être mieux qu'il soit mort, plutôt que vivant mais comme un "légume" (désolé pour le terme) !

Pseudo :   #Poissons-Chat

 
Sujet : [Desole]   Date :    13/01/2001 - 17:05:50

Moi je dirais un truc, c'est qui faut pas avoir peur de la mort parce que la mort a touché un proche: je m'explique:
Moi aussi, j'ai eu des décès dans mon entourage, notamment le frère d'une copine qui s'est crashé contre un arbre à 19 ans, alors que j'avais fait sa connaissance quelques heures auparavant, ou encore un ancien copain de classe qui, 2 mois avant, est mort dans un accident de scooter à l'âge de 15 ans.(+ ma grand'mère et 3 autres personnes, la même année !!!!)
Ca m'a anéanti, j'ai bcp réfléchi à la mort, à la vie, j'avais du mal à dormir... Et, surtout, je me suis rendue compte (j'avais 16 ans), que moi aussi, ça pouvait m'arriver de mourir jeune ( chose qui m'horrifie ) et j'étais morte d'angoisse pendant un mois.

Pis j'ai réussi à "sortir" de tout ça, et finalement, je pense qu'il faut se battre et vivre pour ceux qui sont partis dans le paradis blanc, parce qu'ils n'ont pas pu le faire et que c'est la plus belle chose qu'on puisse faire en leur mémoire

Pseudo :   MC

 
Sujet : [Reponse]   Date :    13/01/2001 - 18:51:08

Je trouve que ce qui est déguelasse aussi quand on meurt jeune c'est de ne pas avoir été heureux durant ce temps. Et j'espère vraiment qu'il y a quelquechose après la mort pour réparer les injustices.

Pseudo :   #benflo

 
Sujet : [Annonce]   Date :    14/01/2001 - 21:41:20

Cela m'inspire quelque chose cette discussion.
Voici un groupe de jeunes qui vont en boîte, ils sortent au petit matin et il leur arrive un grave accident.
Cette fois-ci, l'un d'eux survit.
Et voilà sa mère, avec un cri intérieur "qui vient du coeur" soi-disant : "ouf, ce n'est pas le mien".
Est-ce cela, un "cri du coeur" ?
   Pourquoi la mort de nos propres enfants doit-elle nous toucher d'avantage ? Les autres ne valent-ils pas autant ?
C'est un amour bien limité que celui-là ! Non, la mort a toujours quelque chose "d'inacceptable", qu'il s'agisse de nos enfants ou d'autres... Et même lorsqu'on a acquis la conviction que la mort n'est pas la fin... Il est difficile de gérer "l'absence", surtout de quelqu'un qu'on a côtoyé de longues années.

Pseudo :   #arc-en-ciel

 
Sujet : [Question]   Date :    16/01/2001 - 09:39:30

La mort de ceux qu'on aime est toujours cruelle, surtout quand elle survient subitement.

Je vous souhaite à tous et à toute qui avaient perdu un être cher beaucoup de bonheur et de courage pour surmonter votre deuil.

Pseudo :   CHRISTELLE

 
Sujet : [Question]   Date :    25/07/2001 - 21:28:37

On accepte pas. On s'habitue. Et tout à coup on meurt un peu plus vite.
C'est tout

Pseudo :   #JP
 
Sujet : [Question]   Date :    26/07/2001 - 00:14:34

Nous voyons tout ca avec notre point de vue habituel d'occidentaux du 20 ème siècle.
J'ai lu dans un bouquin que des européennes avaient été sidérées en voyant comment les femmes réagissaient à la mort de leurs enfants dans les pays musulmans orientaux (en Afghanistan si ma mémoire est bonne) : ces femmes se contentaient de dire calmement : "Dieu me la donné, Dieu me la repris !"
De même, en Europe, au moyen-age, un noble avait répondu aux ravisseurs de son fils qui menacaient de tuer ce dernier : "Vous pouvez le tuer, le moule n'est pas cassé qui me permettra d'en faire un plus beau !"
Et ce romain de l'antiquité à qui on avait annoncé que ses fils avaient été condamnés à mort, avait répondu : "J'ai toujours su que mes enfants étaient mortels".

Pourquoi serions-nous les seuls à ne pas être capables d'accepter ce contre quoi on ne peut rien ?

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Reponse]   Date :    26/07/2001 - 01:04:42

Il faut avoir vécu cette situation pour pouvoir
en juger...

Pseudo :   Brisé
 
Sujet : [Reponse]   Date :    26/07/2001 - 06:07:11

""De même, en Europe, au moyen-age, un noble avait répondu aux ravisseurs de son fils qui menacaient de tuer ce dernier : "Vous pouvez le tuer, le moule n'est pas cassé qui me permettra d'en faire un plus beau !"

Tu sais Atil, c'est une question d'amour de son enfant. Si pour le noble de l'époque, son fils était facilement remplaçable, il ne devait certainement pas y avoir des liens affectifs avec son enfant.

Pseudo :   l-@nge
 
Sujet : [Reponse]   Date :    26/07/2001 - 10:18:10

Au moyen-age européen, les relations parents-enfants étaient trés différentes de maintenant.
Les femmes faisaient de nombreux enfants dont la grande majorité mourrait en bas-age. Ces morts à répétition endurcissaient tellement les parents que, suivant les critères actuels, ils pourraient nous sembler devenus totalement insensibles.
Ainsi il fut une époque ou les enfants étaient considérés comme des sortes d'animaux dépourvus de raison. Il fallait même éviter de trop leurs parler car développer prématurément leur intelligence aurait risqué de leurs faire "exploser le cerveau" (l'auteur de cette théorie stupide ne devait pas risquer de voir le sien exploser !)
Bien souvent aussi les jeunes enfants étaient considérés comme des sortes d'esclaves corvéables à merci (c'est encore le cas dans certains pays actuels du tiers-monde).

La quasi-divinisation des jeunes est récente dans notre société (elle devient même tellement poussée qu'elle en devient malsaine pour le développement des enfants).

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    26/07/2001 - 12:02:14

atil, franchement tes 2 interventions m'ont été pénibles à lire, même au 4ème degré et en essayant d'être objective.

"Dieu me la donné, Dieu me la repris !"
atil
à notre époque et dans notre pays la fatalité n'est pas de mise et ça n'est pas à mon sens une quasi-divinisation de l'enfant, mais simplement une question de sentiment et de dire que la foi ne peux rien faire disparaître mais simplement "adoucir" la douleur et la rendre plus supportable.

"Nous voyons tout ca avec notre point de vue habituel d'occidentaux du 20 ème siècle."
atil

comment faire autrement, tu as surement oublié: nous voyons tt cela en fonction aussi de nos émotions.


comment peut-on faire pour concevoir, afin d'accepter de tels drames de façon réfléchie?

Pseudo :   shaya :-)
 
Sujet : [Question]   Date :    26/07/2001 - 14:16:45

Si la société moderne ne faisait pas tout pour développer en nous une émotivité maladive, nous serions bien plus solides pour faire face aux coups durs du destin.
Je te l'assure : l'homme pourrait être bien plus résistant psychologiquement qu'il ne l'est actuellement s'il n'était pas aussi névrosé chroniquement.

"La fatalité n'est pas de mise" ?
Si ! La fatalité sera toujours de mise car nous ne sommes pas des Dieux !
Refuser d'admettre cela ne fait qu'accroitre notre souffrance.
Pourtant à quoi bon souffrir inutilement devant le destin ?
Lorsqu'un être est mort on n'y peut plus rien.
Accepter ou pas ne le fera pas revenir à la vie, mais avoir la force d'accepter permet aux parents de moins souffrir. Cela leurs permet ainsi de pouvoir se consacrer à leurs autres enfants plutôt que de perdre leur temps à se concentrer sur leur douleur.

N'oublions pas une chose :
Les parents peuvent vivre sans leurs enfants alors que les enfants ne peuvent pas vivre sans leurs parents. Ce qui est donc terrible, ce n'est pas que des parents perdent leur enfant mais qu'un enfant perde ses parents.

Personellement je ne sais pas ce que c'est que de perdre son enfant puisque je n'en ai pas. Je dois cependant dire que, jusqu'à présent, je n'ai JAMAIS ressenti la moindre tristesse lorsqu'un de mes proches venait à décéder.
Pourquoi ? Grace à ma vision des choses :
S'il existe une vie aprés la mort, alors pourquoi pleurer les défunts puisqu'ils sont partis vers un monde meilleur ?
S'il n'existe pas de vie aprés la mort, alors pourquoi pleurer les défunts puisqu'ils sont délivrés de leurs maladies et souffrances ?
En fait le sort des morts est plus enviable que celui des vivants car c'est ceux-ci qui restent seuls et malheureux.
En fait les vivants ne pleurent pas sur le sort des morts mais sur leur propre sort car ils se sentent abandonnés.
C'est donc une forme d'égoïsme.

Suis-je donc si dur et inhumain que ca ?
Normalement une vision logique des choses devrait pouvoir atténuer la douleur. Par contre une vision émotive des choses ne ferait qu'accentuer la souffrance.
Pourquoi n'en sommes-nous pas capables ???

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    26/07/2001 - 15:07:14

je reste sans voix

"En fait les vivants ne pleurent pas sur le sort des morts mais sur leur propre sort car ils se sentent abandonnés.
C'est donc une forme d'égoïsme."
Atil
est ce que cela parait si égoiste de déplorer que son enfant ne soit mort avant de vivre les quelques instants merveilleux que la vie aurait pu lui procurer?
est ce égoiste de se dire que l'on aurait préférer mourir à sa place pour qu'il puisse vivre sa vie?

je suis d'accord sur une chose, la mort d'une personne que l'on connait peut nous renvoyer l'image de notre propre mort et nous faire peur mais je pense qu'ici le contexte est différent.

"S'il existe une vie aprés la mort, alors pourquoi pleurer les défunts puisqu'ils sont partis vers un monde meilleur ?"
atil
c'est une façon de se rassurer et si l'on suit ton raisonnement n'est ce pas une façon de refuserla fatalité?

pourquoi accepter la fatalité, pour se résoudre à tt accepter de la vie, y compris les choses les plus atroces en ce disant que cela doit bien arriver un jour ou l'autre?

"Suis-je donc si dur et inhumain que ca ?
Normalement une vision logique des choses devrait pouvoir atténuer la douleur. Par contre une vision émotive des choses ne ferait qu'accentuer la souffrance.
Pourquoi n'en sommes-nous pas capables ??? "
Atil

je ne permettrai pas de porter de jugement quelconque mais simplement donner mon impression: il me semble que c'est ta façon à toi de te rassurer et le principal est que tu vives bien avec, mais il est vrai que je ne la partage pas.

pour moi, après la mort il n'y a rien, je ne considère pas que le sort des morts est plus enviable, à vrai dire je n'en sais rien.

je sais juste que de ressentir des émotions nous permet les meilleures choses comme les pires, mais aussi de comprendre et de soutenir ceux qui souffrent dans une situation comme celle dont on parlait.
et je ne changerait cela pour rien au monde même si on me promettait un avenir sans souffrance.

si nous étions dénués de tt sentiment la vie serait terne, nous serions insipides et sans contenance, mais encore une fois ce n'est que mon point de vue.

Pseudo :   shaya :-)
 
Sujet : [Reponse]   Date :    26/07/2001 - 15:38:24

hé oui Atil

il y a de bien grand écart entre la théorie et la pratique

tu as oublié que nous sommes masochistes,
et que nous préférons souffrir afin de marquer le passé


on verra lorsque tu perdras un être cher (si cela
t'arrive un jour, je ne veux pas te jeter l'oeil)

si tu restes froid et terne comme tu le décris,
il te viendra à l'esprit
"aimais-je vraiment cette personne ?"

l'amitié inspire la compassion qui veut dire
littéralement "souffrir avec"

tu comprendras je pense un jour que tu te dois de
souffrir pour tes amis... pour ton amour...
pour tes bons souvenirs

cela est necessaire

Pseudo :   Usul
 
Sujet : [Question]   Date :    26/07/2001 - 16:19:27

Et c'est pourquoi je dis à nouveau "Il faut avoir vécu cette situation pour pouvoir en juger..."

Pseudo :   Brisé
 
Sujet : [Reponse]   Date :    26/07/2001 - 16:34:37

Vivre sa vie n'est pas seulement une question de relativiser les choses mais de vivre pleinement. C'est à dire avoir des joies mais aussi des peines, être un humain quoi! Nos parents nos amis et nos enfants ont besoins de notre amour et inversement. Nous ne sommes pas des robots sans sentiments mais, si tel est le cas, nous sommes en quelque sorte déjà morts psychologiquement.
Si des parents décident d'avoir un enfant, c'est pour l'aimer le choyer et lui permettre de devenir autonome dans sa vie d'adulte. Il est dans l'ordre des choses que les parents disparaissent avant leurs enfants mais, lorsque l'enfant décède auparavant, c'est bien sûr le drame car pour les parents c'est en quelque sorte un constat d'échec.
Il est tout à fait normal d'avoir de la peine suite au décès de son enfant, si non, il y a sûrement un grave problème d'incapacité affective.
Enfin c'est mon opinion et tu n'es pas obligé de là partager Atil.

Pseudo :   l-@nge
 
Sujet : [Reponse]   Date :    26/07/2001 - 22:44:38

Juste quelques petites remarques pour faire progresser nos réflections :

"...est ce que cela parait si égoiste de déplorer que son enfant ne soit mort avant de vivre les quelques instants
merveilleux que la vie aurait pu lui procurer ?"
---> Rien ne dit que sa vie aurait été merveilleuse. Peut-être même aurait-elle été un vie de souffrance ? Tout dépend des cas bien sûr...
Parfois la mort abrège les souffrances d'une personne atteinte d'un mal incurable. Je trouve ca positif puisque c'est une forme de délivrance.

"...est ce égoiste de se dire que l'on aurait préférer mourir à sa place pour qu'il puisse vivre sa vie?"
---> Ce n'est certe pas égoïste mais c'est assez irréfléchi. En effet cela voudrait dire que l'on condamne cet enfant à être vivant mais orphelin... c'est à dire à mener une enfance malheureuse.
Mais à vrai dire je ne suis pas assez sage pour juger si une vie malheureuse est préférable ou non à une mort paisible.

"...si nous étions dénués de tt sentiment la vie serait terne, nous serions insipides et sans contenance..."
---> Peut-être pas... mais ce qui est certain c'est que la vie serait sans souffrances.

"je ne changerait cela pour rien au monde même si on me promettait un avenir sans souffrance"
---> Mais dans ce cas, il n'y a plus de solution possible à la question "comment accepter la mort d'un enfant" puisque la seule vraies réponse est refusée.

"Il faut avoir vécu cette situation pour pouvoir en juger..."
"on verra lorsque tu perdras un être cher..."
---> Pour l'instant j'ai perdu 7 personnes de ma famille (dont 4 des suites de cancer).Je n'ai jamais trouvé que ces morts étaient tristes car elles délivraient ces personnes des grandes souffrances apportées par une maladie incurable.
Evidemment, dans le cas d'une personne mourrant brutalement en pleine santé et en pleine jeunesse, la situation est totalement différente.

"...tu comprendras je pense un jour que tu te dois de souffrir pour tes amis... pour ton amour...pour tes bons souvenirs"
---> Souffrir pour autrui est totalement inutile. C'est du masochisme gratuit.
La compassion ce n'est pas souffrir avec qqu'un (à quoi cela lui servirait-il ?) mais c'est comprendre sa souffrance afin de mieux savoir comment l'apaiser.
Lorsque je suis blessé, je n'ai pas besoin que le chirurgien vienne pleurnicher avec moi, j'ai besoin qu'il se mette au travail pour me guérir.

Vous me trouvez dur et insensibles ?
Les chirurgiens aussi sont durs et insensibles, sinon ils seraient incapables d'opérer leurs patients.

Il y a trois ans ma meilleure amie est sombrée dans la dépression à cause de la mort de son père.
Elle ne m'a pas demandé de venir la soutenir en pleurant avec elle, au contraire : elle m'a demandé de la secouer, de l'obliger à bouger et à penser à autre chose... même "à coups de pieds dans le cul si nécessaire" (selon son expression).
Je pense qu'elle a eu raison.

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Reponse]   Date :    27/07/2001 - 08:58:25

je suis désolée mais je ne vois toujours pas l'intérêt de vouloir se refuser à éprouver un sentiment de peine.
comment peut on arriver à contrôler sa peine lorsque l'on perd son enfant?
ou pire gérer ses émotions comme on gérerait une carrière.
tu me répondras surement pour éviter de souffrir.
je ne suis pas convaincue: je connais des gens insensibles et qui paradoxalement souffrent énormément: d'une part de leur insensibilité et d'autre part car ils se refusent à éprouver le moindre sentiment simplement pour se rassurer sur leur capacité à tt gérer y compris leur sentiment.
pourquoi vouloir tt contrôler?

au contraire ceux qui s'en sortent le mieux sont les gens qui ont fait leur deuil et accepter de vivre cette douleur afin de pouvoir continuer à vivre.
et faire le deuil de qqn cela fait malheureusement souffrir.

concernant les chirurgiens, je ne suis pas d'accord: ils ne sont ni durs ni insensibles: si c'était le cas ils opèreraient leurs proches, or ca n'est pas le cas car si un problème se produit seront ils aptes à prendre la bonne décision et ne perdraient ils pas leurs moyens?

pour le soutien d'ami qui vivent une telle situation: je ne parle pas de souffrir pour eux mais de soutenir.

pour soutenir qqn il n'y a pas de solution miracle, il faut agir en fonction de la sensibilité de la personne et le contexte.
secouer qqn lors d'un deuil peut être pire pour une personne
dont la sensibilité est exacerbée, et oui cela existe, surement à ton grand désespoir :o)

"Mais dans ce cas, il n'y a plus de solution possible à la question "comment accepter la mort d'un enfant" puisque la seule vraies réponse est refusée."
pourquoi vouloir appliquer une "vraie réponse", pourquoi devrions nous réagir de façon uniforme?

enfin, nous avons vu trop d'erreurs commises en voulant ignorer que les êtres éprouvent des sentiments et des souffrances physiques, les hôpitaux en sont une preuve flagrante (je parle pour ma ville): rien n'était fait justement pour les gens atteints de cancers, ils mourraient "simplement" et souvent seuls sans même un suivi psychologique,contrôle de la douleur etc.
désormais les services de soins paliatifs se développent (lentement) et permettent dans bien des cas au patient et à la famille d'exprimer ce qu'ils ressentent et de traiter la douleur.

je croise les doigts pour que ne pas devenir commme ce que tu décris car là je serais désormais convaincue que ma mort sera plus douce que ma vie.

Pseudo :   shaya :-)
 
Sujet : [Reponse]   Date :    27/07/2001 - 13:53:07

Il y a trois ans ma meilleure amie est sombrée dans la dépression à cause de la mort de son père... Atil

Perdre son père c'est perdre son créateur,
perdre un enfant c'est perdre sa création !

Pseudo :   L'autre qui passait
 
Sujet : [Reponse]   Date :    27/07/2001 - 23:59:21

Comment accepter la mort de son enfant ?

Quelle différence y a-t-il entre accepter et ne pas accepter ?

Lorsqu'on accepte la situation ca veut dire qu'on la regarde telle qu'elle est, objectivement, "froidement".
Lorsqu'on ne l'accepte pas ca signifie qu'on la regarde à travers le filtre de la tristesse, de la peur et de la révolte.

S'il y a émotion on ne peut pas accepter.
S'il n'y a pas d'émotion on peut accepter.
Il n'y a pas d'autres solutions... que cela nous convienne ou pas.

On peut attendre que le temps efface peu à peu l'émotion et la douleur qui s'y attache.
On peut aussi essayer de résoudre le problème en attaquant le blocage émotif... mais il ne faut jamais attaquer les émotions de front car elles sont plus fortes que nous et plus d'un s'y est brisé.(les "gens insensibles et qui paradoxalement souffrent énormément" sont en fait des gens qui cachent et réfreinent leur sensibilité... ce qui est dangereux).
Il ne reste donc que la réflection, la philosophie, la méditation, la concentration et les techniques de yoga pour apprendre à surfer sur les émotions sans se faire engloutir.

Oui, je sais bien que vous vous accrochez tous désespérément à vos chères émotions comme à votre + grand trésor... mais puisque ce sont ces émotions qui nourissent votre souffrance , pourquoi vous y attacher ?

Ce n'est pas l'émotion qui fait la grandeur de l'homme, mais la sagesse et la compassion. Ce n'est pas la même chose : beaucoups confondent "sensibilité" et "sensiblerie".

Je vous souhaite une bonne nuit.

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Reponse]   Date :    28/07/2001 - 15:34:14

Je regrette Atil, mais cette fois, toutes tes belles
théories ne s'appliquent absolument pas !
L'orsque tu auras perdu un enfant tu pourras alors
comprendre que l'on ne peut faire fi de ses émotions
aussi froidement. Ne souhaite pas y arriver un jour,
car tu auras alors un sérieux problème.

Soit dit en passant, ceux qui nous disent lors du décès
d'un enfant "Avec le temps ça va passer tu vas oublier"
ou "Il te reste deux autres enfants pense plutôt a eux"
sont des inconscients.
Chaque enfant est unique et a sa personnalité qui lui
est propre. Même si tu as 12 autres enfants, ils ne
remplaceront jamais celui que tu as perdu.
Perdre un enfant c'est perdre une partie de soi.
Avec les années tu apprends à vivre avec la situation
mais tu n'oublies jamais, mais alors jamis.

Pseudo :   PasMoi
 
Sujet : [Reponse]   Date :    28/07/2001 - 18:00:31

"...ceux qui nous disent lors du décès d'un enfant "Avec le temps ça va passer tu vas oublier" ou "Il te reste deux autres enfants pense plutôt a eux" sont des inconscients..."

Est-ce que cela veut dire que, sous prétexte qu'on a perdu un enfant, on va cesser de s'occuper des autres ?
J'estime que c'est la que se trouve l'inconscience !
Un parent responsable ne s'appitoie pas égoïstement sur lui-même. Il doit être capable de faire passer l'intérèt de ses enfants vivants avant tout.
Aprés la mort d'un être cher, la vie continue !
Il est normal de ressentir de la peine devant un tel drame mais si on se laisse aller, si on s'effondre, si on n'arrive pas à remonter la pente et à oublier, ca devient pathologique !
Depuis que l'homme existe, si la vie des adultes avait du s'arrèter à chaque mort d'enfant, il n'existerait plus un seul être humain actuellement à la surface de la Terre ! (Surtout que, dans le passé, la majorité des enfants mourraient en bas-age).
Sommes-nous donc devenus aussi faibles ?

"L'orsque tu auras perdu un enfant tu pourras alors
comprendre que l'on ne peut faire fi de ses émotions
aussi froidement..."
Les peuples du passé et les peuples actuels de certains pays pauvres arrivent bien à maitriser leurs émotions dans de tels cas..; pourquoi serions-nous les seuls à ne pas pouvoir le faire ? Evidemment nous avons perdu l'habitude de fortifier notre âme : nous avons perdu l'entrainement que nous apportaient les guerres, les épidémies et les famines. Nous n'avons plus l'habitude de cotoyer la mort : c'est pour cela que nous sommes si vulnérables.

Que l'on cesse de dire "c'est impossible".
C'est impossible pour VOUS, peut-être, mais ca ne veut pas dire que ce soit vrai pour tout le monde.

Qui sommes-nous pour juger que tout le monde ressent automatiquement les mêmes choses que soi ?
Certains ont l'âme fragile, d'autres l'ont solide... et d'autres ont le coeur sec.
J'ai connu une jeune mère qui a perdu son enfant de 2 mois dans des circonstances terribles : il a péri, pratiquement devant ses yeux, dans un inscendie. Pensez-vous qu'elle était effondrée ? Pourtant le soir même elle est partie au bal pour danser, draguer et s'amuser folement.
Qui sommes-nous pour juger ? Peut-être n'était-elle qu'une brute insensible ? Peut-être avait-elle perdu la raison ? Peut-être était-elle incroyablement forte ? Je n'en sais rien.

"Tu verras quand..."
"Tu verras quand..."
Et moi je peux dire aussi : "Vous verrez, quand vous aurez appris à maitriser vos émotions, que c'est tout à fait possible... et que ca ne transforme pas les gens en monstres".
Je le répète : Il ne faut pas confondre la sensibilité humaine (qui n'est pas du domaine des émotions) et la sensiblerie (qui est de l'émotivité pathologique).


Pseudo :   Atil ki vassfer massacrer
 
Sujet : [Annonce]   Date :    28/07/2001 - 22:19:33

Je pense que lorsqu'on prend conscience, comme Khalil Gibran dans "Le prophète", que nos enfants ne sont pas nos enfants, on peut pleurer de la mort des enfants des autres autant que celle de nos propres enfants.
Donner la vie, c'est aussi donner la mort, mais ça vaut toujours le coup lorsque nous donnons AUSSI de l'AMOUR et pas seulement la vie...

Pseudo :   #arc-en-ciel
 
Sujet : [Triste]   Date :    29/07/2001 - 10:07:00

On ne peut donner de l'amour à ses enfants que tant qu'ils sont en vie.
Aprés c'est trop tard.
Lorsqu'un enfant disparait, il ne faut pas déverser son amour dans le vide mais en garder pour ses autres enfants restés vivants... ou pour les autres individus qui nous entourent car tout le monde a besoin d'amour.
L'ennui est que la douleur et la tristesse nous aveuglent tellement que nous ne voyons même plus que nous ne sommes pas seuls au monde.

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    29/07/2001 - 11:48:27

"Vous verrez, quand vous aurez appris à maitriser vos émotions, que c'est tout à fait possible... et que ca ne transforme pas les gens en monstres".
Atil
pour ma part, je n'en ai jamais douté, cependant, et c'est là où je voulais en venir, n'y a t il pas des moments ou il est nécessaire de passer par un stade douloureux afin de mieux gérer et d'accepter qqc qui nous paraît difficile à accepter?

Il est aussi très clair que nous réagissons en fonction de nos propres émotions, de notre perception des choses etc.

Je me pose une autre question: une situation difficile provoque une réflexion, mais si aucune émotion n'est ressentie, par rapport à cette même situation, comment le besoin de réflexion peut il se faire sentir, puisque l'on ne ressent rien ou pas grand chose?

Pseudo :   shaya :-)
 
Sujet : [Reponse]   Date :    29/07/2001 - 14:48:33

Est-ce que cela veut dire que, sous prétexte qu'on a perdu un enfant, on va cesser de s'occuper des autres ?
J'estime que c'est la que se trouve l'inconscience !
Pseudo : Atil

Là vraiment je ne te reconnais plus. Est-ce bien toi ?
Tu oscilles d'un extrème à l'autre.
Qu'est-ce qui te permet de croire que parce qu'on a perdu
un enfant on va cesser de s'occuper des autres ?
Est-ce toi qui dit de ne pas juger ?
J'ai bien entendu continuer à chérir mes autres enfants
mais je n'ai pas pour autant oublié celui qui nous a
quitté et je continue à l'aimer très fort.
Et cette amour n'est pas dans le vide ( comme tu le dis ) car, dois-je te rappeler que nous avons une âme,
qui elle, va au delà de la mort...tout ne se termine pas après notre départ.
Tu peux continuer à tenter de tout rationnaliser si pour
l'instant ça répond à un besoin, mais fait attention de
ne pas banaliser les choses...

Pseudo :   PasMoi
 
Sujet : [Reponse]   Date :    29/07/2001 - 18:43:45

On peut donner de l'amour à son enfant tant qu'il est vivant... mais une fois qu'il est mort, comment pourrait-on le faire ?
Pleurer n'est pas une véritable preuve d'amour... car cela n'est qu'une expression de son propre égoïsme (on pleure ce que l'on a perdu).
On montre de l'amour à ses enfants à la manière de leurs parler et de s'occuper d'eux. Mais aprés la mort, comment parler ou s'occuper de son enfant ? Comment lui exprimer son amour ?
Son âme est-elle capable de voir notre amour ?
Son âme a-t-elle même besoin d'amour ?
Qu'en savons-nous ?
C'est bien dans le vide que nous parlons.

On ne peut donner de l'amour à son enfant que tant qu'il est devant nous... mais s'il n'est pas la, on peut parler ou pleurer tant qu'on veut devant sa photo, cela ne lui apportera aucun plaisir.



"Qu'est-ce qui te permet de croire que parce qu'on a perdu
un enfant on va cesser de s'occuper des autres ?"

Cela arrive parfois.
Il peut arriver que la douleur soit tellement intense que le parent en est totalement détruit. Il devient alors incapable d'assumer son role de parent avec ses autres enfants... et ceux-ci en patissent : la douleur est donc bien une chose négative, inutile et même nuisible... certainement pas un noble sentiment.

Il y a 20 ans, la mère de ma copine a perdu son fils. Elle ne s'en est jamais remise et est sombrée dans la dépression. Ma copine ne s'en est jamais remise non plus car elle n'a jamais eu l'impression d'avoir une vraie mère. Cette dernière était incapable de lui donner de l'affection et ma copine en a beaucoups souffert, elle a passé toute sa jeunesse comme si elle était étouffée par l'ombre de son frêre mort.
Maintenant encore elle reproche l'absence affective de sa mère.
N'ayant pas recu d'amour maternel normal, je vois bien que mon amie n'est pas équilibrée sentimentalement... et c'est sa petite fille ainsi que moi qui en patissons à notre tour !

Je n'ai qu'une chose à dire : "A bas la tristesse ! C'est une émotion stupide qui nous ronge et nous détruit !"

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    29/07/2001 - 19:33:31

Quelle découverte!
La tristesse, la capacité d'exprimer ses émotions douloureuses est une façon de se libérer d'un sentiment qui nous ronge. Je ne crois pas que cet "à bas la tristesse" soit d'une quelconque utilité psychologique. Je dis qu'il est préférable de s'en libérer en l'exprimant. Et non en la détruisant ou en la refoulant jusqu'à ignorer son existence.
Ce qui nous ronge et nous détruit c'est la tristesse que l'on garde en nous.

Précisons-le et cessons un peu de tenir des formules enfantines déguisées dans un enrobage soit-disant "rationnel" car l'évidence n'a de lieu que dans le silence. À moins que l'on ne prennent les autres pour inférieur à soi, intellectuellement...

Pseudo :   © 2001
 
Sujet : [Reponse]   Date :    29/07/2001 - 22:34:40

"Ce qui nous ronge et nous détruit c'est la tristesse que l'on garde en nous."

C'est vrai... mais se concenter sur sa tristesse et ne penser qu'à son malheur, ca n'arrange pas les choses non plus.
Comment apaiser sa douleur si on se complaint dans sa tristesse et qu'on la rabache sans cesse ?
C'est la porte ouverte aux idées fixes et à la dépression chronique.
Exprimer ses émotions sert de soupape de sécurité : c'est vrai. Mais ce que l'on vide d'un coté il ne faut pas le remplir de l'autre coté.

Lorsque la douleur est la, il est nécessaire de l'évacuer... mais en regardant les choses avec plus de calme, de recul, de philosophie et de sagesse, on pourrait ne pas accumuler autant de douleur au début.

Qu'on ne me dise pas qu'il est impossible d'échapper au joug des émotions : cela est possible puisque certains en sont capables.
Avec un peu d'entrainement tout est possible, même de souffrir un peu moins. (et sans devenir inhumain pour autant).

Je vous souhaite une bonne nuit.

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Reponse]   Date :    29/07/2001 - 22:41:32

Décidément Merlin, il y a beaucoup de gens qui te croyaient un sage mais hélas, tu viens de nous prouver que tu as tes limites. Ta façon de prendre du recul en lien avec bien des sujets a toujours été ta force sur les forums mais là, tu viens de nous prouver que nul n'est infaillible. Le fait que le sujet de ce forum touche une situation qui te touche de près, tu JUGES LES AUTRES en fonction de tes problèmes avec ta copine, mais enfin tu devrais savoir qu'il ne faut pas généraliser.

Pseudo :   #Didier-hy
 
Sujet : [Reponse]   Date :    29/07/2001 - 23:08:01

Je pense qu'il y en a un qui voit Merlin lorsqu'il épelle A-t-i-l. Bon, c'est pas grave moi aussi il m'arrive de dire des âneries quand je bois un petit peu trop de pinard...

Pseudo :   © 2001
 
Sujet : [Question]   Date :    30/07/2001 - 02:21:12

Alors Atil, le sermon sur la montagne
c'est pour quand ?

Pseudo :   PasMoi
 
Sujet : [Question]   Date :    30/07/2001 - 06:08:51

PasMoi, ne soit pas désagréable! Il y a moyen de discuter sans pour autant être cynique. Atil ne t'a jamais offensé directement ou indirectement. Il expose son oppinion et tu exposes la tienne. Il y a beaucoup d'humilité dans lespropos d'Atil, et je ne comprends pas que tu lui apposes le qualificatif de "sermoneur".
J'espère que vous en arriverez à discuter vraiment, les amis.

Quand à toi Didier-hy tu es le bienvenu, mais j'ai lu certaines choses de toi un peu partout et il semble que tu ne vois pas grand chose qui te satisfait à part toi-même sur les forums, alors qu'est-ce que tu fiches ici si ce n'est que tu y viens pour régler de vieux comptes, par-hasard?

Salut à tous

Pseudo :   © 2001
 
Sujet : [Reponse]   Date :    30/07/2001 - 08:30:28

Lorsque j'ai parlé du problème de ma copine, je savais bien que l'on risquait de me faire ce genre de réponse.
En fait je voulai montrer que je n'étais pas un monstre d'insensibilité et que je pouvais aussi être touché par le malheur d'autrui (surtout quand celui-ci se répercute sur moi au passage... mais cela est le cas pour tout être humain imparfait).

Je vois bien que je suis incompris quand j'aborde le thème "un être humain accompli doit être capable de se libérer de l'esclavage des émotions".
Ce n'est pas la 1ère fois.
Le poids de notre culture est tellement fort que nous ne nous rendons même pas compte que cette importance accordée aux émotions ne concerne que le monde occidental.
Dans le monde bouddhiste, hindouiste, confucianiste et taoiste, on trouve normal d'apprendre à devenir libre de ses émotions... cela permet d'avoir un esprit + lucide et de moins souffrir dans la vie.

Mais puisqu'on ne me comprends pas, j'ai décidé de quitter ce forum à tout jamais !
Adieu !







Non, je plaisante !
Je vais porter mon Mac chez le réparateur :
je vais donc être absent "un certain temps".

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Reponse]   Date :    30/07/2001 - 11:19:41

Atil,

Comme beaucoup semble t il ici, j'ai été frappé d'incompréhension quand je t'ai lu sur cette discussion. La vision que tu exposes est si différente de la mienne qu'il m'a fallu un certain temps pour tenter de te comprendre. Voila ce que j'en ai retiré :

j'ai l'impression que ce que tu essayes de nous dire, dès ton premier message sur cette discussion, est que tu ne conçois pas d'exprimer de la tristesse, que tu ne peux imaginer pleurer puis te relever. En te lisant j'ai l'impression que tu veux nous dire que si tu te laissais aller à pleurer et hurler de tristesse, tu aurais peur d'être submergé par ces émotions et t'en sentir prisonnier.
Pour parer à cette peur, tu as choisi une philosophie de vie qui te convient, qui répond à ce besoin d'être rassuré?
Si j'ai su te lire, alors je te comprend. N'hésite pas à me dire si j'ai erronné ce que tu ressens stp.

Pour ma part,
Mon voisin est mort mardi dernier. C'était le père d'un ami proche. Je me suis retrouvé à (essayer de) soutenir son fils quand les pompiers l'ont emmené dans leur calion sur une civière. Je n'ai vu qu'un bras qui dépassait de la civière, il était blindé de tuyaux... Son père n'est pas ressorti vivant du camion...
J'étais en état de choc, c'était la première fois que je voyais la mort arriver si proche de moi, sur quelqu'un qui occupait une place dans mon univers. J'ai tenté de soutenir mon ami tout en exprimant ce que je ressentais par peur de me perdre en le soutenant. Jour après jour, la vie continuait, à tel point que je ne me rendais plus compte qu'il n'existe plus.
Il y a certains deuils que je n'ai pas réussi à faire. Je veux essayer avec celui là. Mes grand parents sont en vie et je me sentirais rassuré si je me sentais capable de faire le deuil à savoir de reprendre ma vie tout en comprenant avec le coeur que mon voisin n'est plus; j'aurais moins peur du jour où ils vont mourir.
Je veux voir un symbole qui me fasse réagir et comprendre, puis accepter.
Demain est l'incinération... Je suis mort de peur. Peur de pleurer, peur de voir son visage car j'ai décidé d'aller voir son corps à la morgue avant la cérémonie, c'est le seul moyen qui semble répondre à mon besoin de prise de conscience... J'ai peur de me sentir prisonnier de ma tristesse et aussi d'être terrorisé par un facès sans vie... Je verrai demain mais j'appréhende autant que si j'allais sauter à l'élastique...une peur panique

Je m'excuse de vous exposer mon cas, je ne sais pas encore pourquoi je suis venu sur ce forum...peut etre pour essayer de me préparer à demain...

Pseudo :   Larm
 
Sujet : [Reponse]   Date :    30/07/2001 - 11:48:06

Je me permets de te répondre simplement pour te dire que je me suis retrouvée dans le même de cas que celui que tu développes, la seule différence est que je n'ai pas souhaité voir la personne car c'est une coutume à laquelle je n'adhère pas et c'était justement pour ne pas avoir de réaction disproportionnée et dénuée de tt raisonnement.

Je trouve cela très courageux de ta part, je n'en dirais pas de même pour moi, je pratique un peu la fuite alors que je sais pertinement que cela pourrait heurter de personnes très à cheval sur les principes.

Mais d'une façon générale, j'ai fait en sorte d'exprimer mon "accompagnement" et mon soutien dans leur douleur mais je ne me suis pas laissée envahir par la tristesse pour que mon ami ne se sente pas "obligé" d'avoir à me réconforter.

C'est le seul impératif que je m'étais fixée: faire en sorte de lui permettre de se reposer sur moi.

Cependant, il est très difficile, d'être parfaitement détaché face à ce genre d'évènement mais c'est la seule solution pour rester lucide est de se détacher provisoirement de ces sentiments et se concentrer sur la douleur des autres et comment l'atténuer.

En ce que me concerne, je n'y ai même pas réfléchie et cela c'est fait "naturellement", ce sera peut être le cas pour toi.

Pseudo :   shaya :-)
 
Sujet : [Reponse]   Date :    30/07/2001 - 11:57:06

Merci shaya.
Je ne souhaite plus donner sans recevoir, j'ai compris que les deux sont possible et que chacun y trouve réconfort sans se sentir obligé. Avec mon ami, nous exprimons nos gènes, quand on se sent mal à l'aise ou bien obligé de faire quelque chose. Cette franchise nous permet de nas pas se sentir trop seul car nous savons que l'autre nous comprend et vice versa.
Je vais le voir ce soir, je vais discuter avec lui de ma peur de me sentir obligé de le voir (car elle est ici aujourd'hui) et qu'on trouve un moyen de satisfaire nos besoins respectifs sans que l'un ou l'autre se sente délaissé, ou vidé.

Shaya,

Te sens tu mal à l'aise de n'avoir pas été voir le corps de la personne à laquelle tu fais référence?

Pseudo :   Larm (qui va beaucoup fumer ce soir pour dormir)
 
Sujet : [Reponse]   Date :    30/07/2001 - 13:30:00

Tu sais PasMoi je ne crois pas que Atil a voulu te blesser par ses propos, au contraire je crois qu'il a été fortement blessé par la situation vécue par sa copine et qu'il tente tout simplement de trouver une façon que de tel drame ne se répète.
Atil même avec tes exposés, je crois qu'il faut absolument savoir vivre pleinement sa période de deuil. C'est une situation normale d'éprouver de la peine. L'équilibre d'un individu passe par la somme de ses joies et ses peines.

Pseudo :   #l-@nge
 
Sujet : [Reponse]   Date :    30/07/2001 - 15:24:26

Larm,

L'ami dont je te parle était très proche, nous nous connaissons parfaitement et c'est bien pour cela que je n'avais rien laissé paraître car je savais que malgré cela il avait forcément perçu ma peine mais que je préférais la mettre de côté pour qu'il est un point d'appui relativement solide.
on peut effectivement considérer que cela est à sens unique, mais pour une fois..

pour ce qui est d'aller voir la personne: je dirais que oui et non.
je me suis sentie mal à l'aise de ne pas y aller car c'est la coutume et que personne n'a le choix et qu'il faut y aller.
et non parce que l'ami en question et tt le monde autour de moi connait mon point de vue sur la question, je suis prête à faire beaucoup de choses mais ceci constitue une limite.
simple réflexe de préservation, je sais c'est égoïste.

Pseudo :   shaya :-)
 
Sujet : [Reponse]   Date :    30/07/2001 - 15:53:52

Shaya,

Tu souhaitais préserver ton ami d'un autre poids?


Pour moi l'égoïsme au sens péjoratif du terme comme j'ai l'impression que tu l'emploies, n'existe que dans le cas où on se respecte sans expliquer à l'autre notre réaction; le laisser dans le doute.
S'il était au courant, je pense que tu t'es respecté, lui s'est senti respecté pour ton soutien et a certainement souhaité te respecter. Le fait que tu n'y sois pas aller semble avoir été dans un respect mutuel, ce qui pour moi ne rentre pas dans ma définition de "égoïste".

Pseudo :   Larm
 
Sujet : [Reponse]   Date :    30/07/2001 - 16:15:56

"Tu souhaitais préserver ton ami d'un autre poids?"
Pas exactement, en premier lieu et dans ce genre de situation, c'est surtt moi que j'essaie de protéger lorsque je refuse d'aller voir une personne décédée, justement parce que je ne sais pas quelle serait ma réaction.

Peut être que dans un sens je voulais éviter de mal réagir et garder la tête froide car j'ai considéré à ce moment que la priorité n'était pas de savoir comment j'allais réagir mais plutôt que je n'avais pas le choix et qu'il fallait justement que j'agisse de façon plus réfléchie qu'en fonction de mes émotions.

Mais cela ne reste que mon mode de fonctionnement et cela ne veut pas dire que je serais capable de réagir de la sorte une nouvelle fois, car dans certains cas cela peut être pire et repousser l'échéance n'est pas non plus la meilleure solution.

Mais finallement je n'avais pas réfléchie à tt cela avant, j'ai agit en fonction du moment et de tte façon quoi que l'on fasse, je crois que le principal reste tt de même d'être au près de ses amis, notre attitude importe peu.

Pseudo :   shaya :-)
 
Sujet : [Question]   Date :    30/07/2001 - 16:26:50

Tu veux dire que tu as eu peur de te perdre et de ne pas pouvoir aider ton ami comme tu le voudrais par la suite?

Pseudo :   Larm
 
Sujet : [Question]   Date :    30/07/2001 - 16:41:16

c'est surement un peu cela dans la mesure, où lorsque l'on est submergé par la douleur, il est difficile d'analyser la situation et de savoir quelle est la meilleure façon d'aider l'autre.
pour moi la douleur "non maitrîsée" entraîne le repli sur soi.

mais malgré tt on ne peut rien contrôler de façon aussi nette c'est après que l'on analyse, on peut juste se mettre un peu en retrait, à condition d'être sur que les effets n'en seront pas plus durs.


as tu réussi à trouver qqs réponses qui seraient susceptibles de t'aider à passer ce cap difficile?

Pseudo :   shaya :-)
 
Sujet : [Question]   Date :    30/07/2001 - 16:53:25

Tu as ainsi eu l'impression de subir, de ne pas avoir le choix de ton comportement à ce moment là?

Pas vraiment, la peur m'aveugle, le temps passe terriblement lentement à mes yeux et en même temps terriblement vite... J'ai envie de me défouler. Mes parents sont rentrés de vacances et je ne peux plus danser, sauter, crier comme il m'est arrivé de le faire quand j'avais la maison pour moi seul...
Merde je me sens bloqué...

Pseudo :   Larm
 
Sujet : [Question]   Date :    30/07/2001 - 16:55:36

PasMoi, ne soit pas désagréable! Pseudo : © 2001

Tu sais PasMoi je ne crois pas que Atil a voulu te blesser
Pseudo : #l-@nge

Je ne savait pas qu'Atil avait ses gardes du corps sur
le forum ! Pardieu, suis-je devant une petite cosa
nostra ?

Pardonnez PasMoi mon Père pour avoir offensé Atil
AINSI S'atil.

Alors, fait vite réparer ton Mac Atil car je
t'attends au retour.


Pseudo :   PasMoi
 
Sujet : [Question]   Date :    30/07/2001 - 16:58:02

Es tu en colère PasMoi?

Pseudo :   Larm
 
Sujet : [Reponse]   Date :    30/07/2001 - 17:05:27

Je crois que dans bien des moments on subit notre attitude, nos émotions, on peut juste atténuer certains effets mais ce n'est qu'une question d'apparence dans un premier temps.
Subir nos émotions nous permet, par la suite, de mieux les réguler.

Je comprends que tu ai peur mais te poser tant de question ne fera qu'accroître ta peur car tu ne trouveras la réponse probablement que demain ou bien plus tard.

je suis désolée mais je dois partir
je te souhaite bon courage pour demain
donnes nous de tes nouvelles

Pseudo :   shaya :-)
 
Sujet : [Reponse]   Date :    30/07/2001 - 18:08:14

Merci shaya pour tes conseils, même si je ne les suivrai pas nécessairement, j'apprécie beaucoup ce que je ressens comme une envie de m'aider. Ca me touche. Je me sens mal à l'aise car nous avons pris pas mal de place sur cette discu alors que le sujet de la discu parlait de la mort de son enfant...pas de son voisin...
Désolé à ceux qui ne comprennent pas mon intervention.
Je te tiendrai au courant shaya, ainsi que ceux qui me liront parce qu'ils le souhaitent.
Bonne nuit à tous.

Pseudo :   Larm
 
Sujet : [Reponse]   Date :    30/07/2001 - 21:46:32

Es tu en colère PasMoi? Pseudo : Larm

Certainement pas contre toi, car tu fais parti des
quelques intervenants qui ne portent pas de masque sur
ce forum. Tu dis ce que tu ressents ouvertement sans
essayer de créer l'image d'un personnage issu de la cuisse du très haut Père céleste. En somme j'apprécie ta belle simplicité. Au plaisir de te lire!

Pseudo :   PasMoi
 
Sujet : [Reponse]   Date :    30/07/2001 - 22:17:26

Larm,

ce que tu as décidé pour demain te rendra plus fort.....
tu acceptes d'affronter une peur, c'est la marque du vrai courage.

....maintenant, si pour une raison ou pour une autre tu diffères cette épreuve, ne culpabilise pas!
ne crains pas tes émotions.....ni même de pleurer!
tu as le soutien de ceux qui t'aiment.....et il n'y a aucun jugement en amour.

voilà, je voulais encore ajouter que j'admire ta modestie..... tu fais beaucoup, pour beaucoup ici.

Pseudo :   cébé
 
Sujet : [Reponse]   Date :    31/07/2001 - 00:08:38

Alors, fait vite réparer ton Mac Atil car je
t'attends au retour. Pseudo : PasMoi

Qu'est-ce que je vois,
si ce n'est pas PasMoi
qui est tout en émoi !

Je suis bien d'accord avec toi, lorsque l'on
a vécu une telle situation,(perte d'un enfant)
on est plus en mesure de véritablement juger
des sentiments qui nous habitent par la suite.

Quant à toi Atil, dans bien des situations ton
raisonnement semble juste, mais dans ce cas
particulier, il te faudra attendre de vivre un
tel événement( je ne te le souhaite pas) pour
que ton expertise soit acceptable.

Pseudo :   Piégeur
 
Sujet : [Reponse]   Date :    31/07/2001 - 16:18:53

Je suis tout ouïe à ton appui !
et je fais fi de ta poésie ;-)

Pseudo :   PasMoi
 
Sujet : [Triste]   Date :    01/08/2001 - 11:51:35

Merci à tous pour vos messages,
Je suis très touché car c'est précisément de ce genre de témoignages dont je manque aujourd'hui...
Je vais donc vous expliquer comment cette journée s'est passée, vue de mes yeux.
Lundi soir a été difficile, j'avais mal au dos (lié au stress chez moi), le ventre complètement noué et une peur presque panique de me retrouver au lendemain, peur de ressortir encore plus mal à l'aise qu'avant sans aboutir à ce que je souhaite : comprendre.
Après un joint bien serré j'ai trouvé le sommeil.
Hier matin, quelques minutes après être debout ma copine m'a appelé en larme pour me dire que son grand-père est mort dans la nuit, c'est une épreuve qu'elle redoutait depuis longtemps et c'est arrivé à un moment inattendu et très mal venu... J'étais très mal à l'aise car je ne me sentais pas capable de l'aider comme elle l'attendait puisque centré sur ce qui allait se passer le matin...
J'ai donc décidé de mettre son grand père de coté et d'y penser ensuite.
La journée a débuté par la morgue. J'ai eu beaucoup de difficultés à attendre dans cette cour avec toute la famille du défunt à coté de moi dont sa fille qui a éclaté en sanglot en voyant la gerbe de fleur qu'elle avait acheté... Puis est venu le moment où ceux qui le souhaitaient pouvaient se recueullir sur le corps du mort. Je me suis avancé dans le cercle de personnes autour du cercueil et ma vision a remonté le cercueil de bas en haut et j'ai eu un accès de panique juste avant d'arriver à l'ouverture : qu'allais je voir? Vais-je le supporter? Vais-je pleurer et peut être mettre mal à l'aise sa famille?...énormément de questions qui m'affaiblissaient. J'ai continué à avancer et j'ai vu la tête...
Là j'ai cru que j'allais m'enfuir à toutes jambes, j'ai visualisé cette tête ouvrant les yeux comme dans un vieux film d'horreur, puis j'ai compris que c'est parce que je n'avais pas encore accepté sa mort, je ne savais surtout pas ce que c'était que la mort. J'ai continué à l'observer et j'ai compris que ce corps ne contenait plsu la vie, qu'aucun de ses 5 sens ne fonctionnait et que son sang avait été remplacé par le liqueide d'embaumement. Je suis donc sorti pour pleurer dans un coin. Je crois que c'est à partir de là que j'ai pu commencer le deuil, car je comprenais qu'il n'existait plus. Son corps étant toujours là il y avait cependant un reste symbolique de sa personne.
Je me suis ensuite tourné vers son fils, mon ami, et il s'était caché pour pleurer...on ne pleurt quasiment jamais tous les deux, on évite les contacts physiques qui nous gènent mais nous nous sommes pris dans les bras et je l'ai serré très fort. J'ai eu l'impression qu'il a souhaité me rassurer car je le serrai vraiment fort, alors que je souhaitais que ce soit moi qui le rassure en le serrant dans mes bras...j'étais un peu déçu et gèné...

Puis l'église. Hormi les citations des différents évangiles qui m'ont pesé puisque je ne crois pas en un Dieu, les quelques lectures personnelles des proches m'ont beauoup touchées. Je me sentais triste de sentir le désarroi de mes voisins que j'estime beaucoup pour leur courage face à ce qui s'est passé (14 années à lutter contre le sida puis la mort subite, inattendue), j'ai également beaucoup pleuré, pour eux, pour le mort, pour moi qui me sentais perdu dans mes larmes, un sentiment que je ne connais que trop rarement à mon gout tant cela me permet d'extérioriser sans violence.

J'ai décidé de venir soutenir mon ami au crématorium et je suis allé à la cérémonie avec lui. Cette cérémonie a été pour moi un véritable moyen de dire définitivement au revoir à mon voisin. Nous nous sommes recueillis pendant 15/20 mns face au cercueil recouvert de fleurs. Je m'imaginais le corps que j'avais vu ce matin, dedans, sans vie... J'ai revu beaucoup de moments où j'ai cotoyé cette homme et à ce que je souhaiterais lui dire comme "au revoir". Puis nous avons eu la possibilité de venir déposer des pétales de rose sur le cercueil pour un dernier au revoir. J'étais très gèné car sa famille était au premier rang en pleur et nous regardaient défiler un par un, je souhaitais vivre mes émotions et en meme temps j'avais tres peur que sa famille ne comprenne pas ma réaction, j'avais peur de faire ou dire quelque chose naturellement et qui soit interprété comme un manque de respect au défunt ou aux memebres de la famille. Mais je me suis accroché à l'idée que c'était ma dernière chance de comprendre qu'il était parti et de lui transmettre un message. J'ai pensé très fort "merci pour ton courage, au revoir Jean Claude" puis je suis allé me rasseoir le plus vite possible pour me lacher sans craindre les regards autour.
Un rideau coulissant horizontalement s'est alors refermé sur le cercueil lentement sur un fond de musique classique que j'ai trouvé très approprié (un mélange de tristesse et de joir, comme pour rappeler que la mort est également un naissance). Je suis sorti en dernier pour pouvoir pleurer librement.
Nous avons ensuite pu voir par vidéo ladescente du cercueil dans l'incinérateur, ce que j'ai peu apprécié car très froid de mon point de vue. Le reste a été discussion avec mon ami, sa mère sa soeur, leur demander comment ils se sentaient, si la cérémonie leur avait permi de dire au revoir comme ils le souhaitaient... Nous avons attendu les cendres pendant 1 heure et demi en se promenant dans un parc, mangeant, buvant...
Puis je suis rentré chez moi, je me sentais soulagé, j'avais le sentiment flou de comprendre ce que c'était de mourir et que ma vie pouvait maintenant reprendre son cours après avoir dit au revoir à mon voisin.
Mon ventre s'est détendu, la fatigue m'a enfin rejoint, j'étais serein...
Mais j'avais peur de replonger avec le grand pere de ma copine... et le soir je lui ai fait savoir que j'avais besoin d'un peu de temps pour la soutenir, que toutes ces épreuves m'ont exténué... mais elle n'a pas compris, elle me fait la tête et je me sens très mal, désespéré... J'ai l'impression de me noyer dans la tristesse des autres et de perdre le contact avec moi, ce que je suis, ce que je veux...
Ce week end, je vais revoir un mort, son grand pere, pour aider ma copine. J'essaye de me dire que cela va m'aider à confirmer mes conclusions d'hier mais ce n'est plus naturel, je me force, je voudrais souffler...

Pseudo :   Larm
 
Sujet : [Triste]   Date :    01/08/2001 - 13:24:08

Merci pour ce témoignage et bon courage à nouveau.

Pseudo :   l-@nge
 
Sujet : [Question]   Date :    02/08/2001 - 09:51:17

Il y a chez nous pauvres occidentaux un rapport futil à la mort. Vous faites de son horreur une superbe évidence. La mort est un fait. Elle est si indubitable que nous devrions la considérer comme déjà advenu. Jeunes, vieux, bien et mal portant, riche et pauvres, fromage et negro ne connaissent ici bas qu'une égalité de fait: la mort.
Comment se poser la question d'accepter la mort d'un proche, comme s'il y avait quelque chose à accepter ou à refuser.
Mangez vos mort et recyclez leur tissus dans les votre si vous fantasmez tellement l'animé; mais croyez moi, jamais un mort ne c'est plein d'un Nécrophille.

Pseudo :   Nécro Phagos
 
Sujet : [Reponse]   Date :    02/08/2001 - 10:11:32

"Comment se poser la question d'accepter la mort d'un proche, comme s'il y avait quelque chose à accepter ou à refuser"
J'ai écouté la petite voix qui m'habite, et elle m'a dit que je refusais la mort. Alors j'ai souhaité l'accepter pour qu'elle ne soit pas un frein à ma vie mais plutôt une expérience enrichissante.
Alors sache que pour moi , oui, il y a quelque chose à accepter, c'est le chemin que j'ai choisi pour me sentir en paix, peut être comprends-tu?

Pseudo :   Larm
 
Sujet : [Reponse]   Date :    02/08/2001 - 14:44:35

A nécrophagos

Si j'accepte pas la mort et que je suis végétarien je fais quoi ?

Pseudo :   casino
 
Sujet : [Reponse]   Date :    02/08/2001 - 18:16:08

Larm,
bon courage pour ce week end

Pseudo :   shaya :-)
 
Sujet : [Reponse]   Date :    02/08/2001 - 18:19:44

Merci shaya,

Je me suis réconcilié avec ma copine, je me sens respirer meme si je vais l'aider cette semaine car je me sens compris et respecté (pas à 100% mais suffisemment pour trouver la force).
Ce week-end je vais voir un mort, mais je ne le connaissais pas beaucoup. C'est ma copine qui va tirer des leçons... et moi peut être les confirmer... bref je le prend un peu moins comme une épreuve même si je changerai peut être de ressenti d'ici là...
Merci shaya, tes messages me réconfortent, je me sens respecté quand je les lis et j'en ai grand besoin depuis quelques jours.

Pseudo :   Larm
 
Sujet : [Reponse]   Date :    02/08/2001 - 18:19:48

je trouve dommage de devoir se justifier lorsque l'on ressent un sentiment de tristesse.

l'acceptation passe par la souffrance faible ou immense, en fonction des personnes.

Pseudo :   shaya :-)
 
Sujet : [Annonce]   Date :    03/08/2001 - 22:27:30

Dans "l'histoire sans fin", il y a une très belle image vers la fin du film, lorsque la princesse verse une larme qui est tout ce qui reste du monde qui a été, larme que receuille l'enfant dans ses mains...
Tout recommence à partir de là.
Les larmes ne sont pas une honte. C'est une énergie qui s'exprime, comme celle qui passe lorsqu'on sert quelqu'un très fort dans ses bras, (ou dont on presse une épaule, une main fermement) comme cela a été très bien évoqué avant...
Ne bloquons plus les énergies. On nous apprend n'importe quoi en voulant faire de nous des individus sans émotions.

Par contre, pour certains êtres, les larmes ne sont plus nécessaires. Cela n'est pas artificiel, ils n'ont réellement plus besoin de ce genre d'émotion, ce n'est pas "se mentir à soi-même", comme pourrait le faire quelqu'un qui se prend pour un être accompli mais qui n'a pas fait le chemin...
Ce ne sont pas des monstres, Atil a raison, ils sont au contraire pleins d'amour, ils sont passés de la souffrance à l'entraide active, ils sont passés de spectateurs à acteurs, de la mort à la vie.
Ce n'est pas un jugement, chacun progresse à son rythme.
Les émotions les ont forgés un temps, le temps de comprendre la nature humaine, et ils ont compris que les émotions ne sont qu'un langage de plus...
Lorsqu'on souhaite "bon courage", lorsqu'on serre quelqu'un dans ses bras, on le remplit à nouveau d'énergie car il est en déficit... Deva vous le diraît sans doute mieux que moi !

Bonne soirée, et bon courage à tous ceux qui souffrent...

Pseudo :   #arc-en-ciel
 
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