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[Cerclo - La tribu internaute]



Forum Religion
Libre ou esclave de ses désirs ?
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Sujet : [Champagne]   Date :    31/10/2001 - 13:42:45

La "libération sexuelle", et même toute forme de "libération" qui viserait à satisfaire tous ses désirs (comme le prônent les satanistes), n'est-ce pas une forme d'esclavagisme cachée ? "Mon corps me pousse à faire ceci, alors je réponds à son appel sans me poser de question"

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Question]   Date :    31/10/2001 - 14:06:21

eslave de ces desirs ..
regardes les tibetains ; boudistes ..
leurs pensées sur souvent basés sur les instincts primaire qui nous enferme .

Pseudo :   PHP
 
Sujet : [Question]   Date :    31/10/2001 - 14:21:51

La "libération sexuelle", et même toute forme de "libération" qui viserait à satisfaire tous ses désirs (comme le prônent les satanistes), n'est-ce pas une forme d'esclavagisme cachée ? "Mon corps me pousse à faire ceci, alors je réponds à son appel sans me poser de question"

Pas faux, surtout lorsque l'on entend les violeurs expliquer pourquoi ils sont passés ou passent à l'acte.Les états unis, qui ne sont d'ailleurs plus une invention prés ont inventé des cliniques de désintoxication pour les accros au sexe.

En oûtre, lorsque l'on regarde autour de soi on constate depuis plusieurs années une explosion du nombre de magasines pornographiques, de sites en tous genres, de pub raccoleuses, etc...Le marché est en pleine expansion, les crîmes sexuels idem...

Pseudo :   gbh
 
Sujet : [Noel]   Date :    31/10/2001 - 16:59:11

Je pense aussi que la sur-stimulation est en grande partie responsable de la sur-excitation pour faire court ;o)
(Pour faire court, là je tends la perche à... Il ne faut pas le dire ;o) ...)

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Reponse]   Date :    31/10/2001 - 17:27:57

Nous vivons dans une société de consommation.
(Le sexe aussi est devenu un bien de consommation.)
Pour qu'une telle société tienne économiquement debout, il faut sans cesse plus de consommation... et donc sans cesse plus de désirs.
C'est la spirale infernale.
Nous n'avons plus de besoins naturels mais des désirs de + en + nombreux et entretenus artificiellement.
Etant donné que chaque désir satisfait débouche sur un nouveau désir à réaliser, on ne peut plus en sortir !
Nous ne sommes pas libres : nous n'avons jamais été aussi esclaves de nous-même !!!
La vraie liberté n'est pas de pouvoir réaliser tous ses désirs mais de ne pas avoir de désirs.

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    05/11/2001 - 09:34:51

je crois que le pire c'est que même si tu n'a pas de besoin , la societe en crée pour toi .

Pseudo :   PHP
 
Sujet : [Reponse]   Date :    05/11/2001 - 11:41:43

Notre économie ne peut tenir debout qu'en entretenant nos désirs artificiels.
Je ne vois pas comment faire pour nous en sortir (sauf individuellement).

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    06/11/2001 - 20:18:53

Etre amoureux c être esclave de son désir.
Sans amour les humains haïssent la vie.

Pseudo :   #JP
 
Sujet : [Reponse]   Date :    06/11/2001 - 20:59:53

Pour faire avancer un ane, on se sert d'une carote accrochée à un baton.
La carotte qui fait avancer les hommes dans la vie s'appelle le désir (et l'amour en fait partie).
Voila comment la nature nous traite : comme des anes ;0)

Pseudo :   #Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 04:22:04

La société nous dit que c'est dans la consommation
que nous trouverons le bonheur...et elle nous en met
plein les yeux. ( aurait-elle un intérêt quelconque ?)

Curieusement, ceux qui consomment le plus, sont souvent
les plus malheureux.

Y aurait-il une erreur dans la formule ?

Pseudo :   ?
 
Sujet : [Reponse]   Date :    07/11/2001 - 13:56:24

Une société de consommation, c une société sans Dieu, non ?
Ben si c le cas, que les anti-Dieu se démerdent avec leurs désirs dont ils aimeraient pourtant bien se débarrasser.
On va quand même pas leur mâcher le boulot, où c q t'as vu ça.?

Pseudo :   Alter 033
 
Sujet : [Latte]   Date :    07/11/2001 - 14:02:27

....et pis, Arioch, va falloir un jour que tu nous expliques la nature de ta soumission à Thor.

Pseudo :   Alter 033
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 15:06:24

une societe de consommation est une societe sans dieu ?? a bon ?

Pseudo :   PHP
 
Sujet : [Reponse]   Date :    07/11/2001 - 16:37:19

C'est une société qui adore quand même le puissant dieu "consommation".

"Ben si c le cas, que les anti-Dieu se démerdent avec leurs désirs dont ils aimeraient pourtant bien se débarrasser.
On va quand même pas leur mâcher le boulot, où c q t'as vu ça.?"
Bah ! On peut quand même se montrer un peu compatissant avec eux, non ?
Ce ne sont pas des anti-Dieu mais de pauvres malheureux aveuglés et lobotomisés par la puissance de la publicité et des masses-media.

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 16:45:30

heu je voudrai t'ennuyer mais sans consommation je vois pas ce que je pourrai mettre dans mon assiette . dieu n'a rien a voir la dedans.

la preuve en ai c'est que tout le monde consomme , même toi ( forfait internet ... )

et le dieu vert n'est pas incompatible avec la religion .

Pseudo :   PHP
 
Sujet : [Reponse]   Date :    07/11/2001 - 20:11:18

PHP, la " société dite de consommation est une expression sociologique issue des années 6O.
Tu comprends, la fin de la guerre, le délabrement moral, la dalle, les traumatismes idéologiques, etc etc....pour y remédier et " pour ne voir plus jamais ça ", il a été mis sur pied une nouvelle formule. Par la production et la consommation, c a d si on manipule bien le désir, et son assouvissement d'une manière industrielle, peut-être que le people ne songera plus à se foutre sur la gueule.
Bref, la religion du " Jouissez sans entraves", une fois que tt le monde aura à bouffer correctement, il n'y aura plus de problèmes.
A cela s'est ajouté l'idée que " Dieu est mort ", définitivement.
Le problème, c que même repus, l'homme n'est toujours pas satisfait, il n'aura pas réussi à se déterminer sans Dieu.
( ça c moi qui le dis, je ne mouille personne)

Pseudo :   Alter 033
 
Sujet : [Vente]   Date :    07/11/2001 - 20:26:23

De toute façon, le mieux est l'ennemi du bien.
Il est normal de consommer raisonnablement et de manger à notre faim.
Mais ca devient pathologique si l'on ne peut plus s'arrèter de consommer compulsivement (on consomme alors pour le simple plaisir de consommer).
"Il faut consommer pour vivre et non vivre pour consommer".

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Reponse]   Date :    07/11/2001 - 21:05:10

Qu'est-ce que tu es sobre, alors !

Pseudo :   Alter 033
 
Sujet : [Question]   Date :    07/11/2001 - 22:54:46

Ben oui... je suis sobre.
Suis-je donc le seul en occident ???

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    08/11/2001 - 09:20:23

alter sans vouloir t'offenser moi j'ai pas vu tout ca ...

Pseudo :   PHP
 
Sujet : [Reponse]   Date :    08/11/2001 - 10:43:14

Le liberté sexuelle n'est qu'un pas vers la Liberté.
Comme l'a si bien évoqué Un homme, elle représente certains dangers d'aliénation, mais ces dangers sont à surmonter. Cette fausse liberté n'est qu'une étape, mais je la pense nécessaire.

L'étape suivante, dites vous?
Cherchez un peu...

Pseudo :   Bête mécanique.
 
Sujet : [Reponse]   Date :    08/11/2001 - 14:22:57

C sûr que quand il y aura saturation, possible qu'il y ait un désinteret de la chose. On fonctionne comme ça ds le programme historique. Néanmoins, vu que la chose sexuelle est la chose par excellence, et qu'elle concerne ce qui est lié à la vie, et à la survie, il sera impossible d'en faire fi. Modifier notre comportement, mais avant, comprendre de quoi on parle.
C comme le pognon. D'aucuns estiment que le pognon corrompt tout et qu'il est source de tte injustice. On peut rétorquer que l'argent n'est qu'une force neutre, et que l'homme seul décide de son utilisation, à savoir, en faire ou non une " bonne utilisation". De même que pour le sexe aujourd'hui libéré; est-ce que libéré veut dire débridé ? Débrider l'énergie sexuelle autrefois freinée, je ne suis pas contre, mais apparemment, l'insatisfaction règne toujours en maître. Une fois le corps assouvi, tt un chacun se demande toujours: - et après ? ET ainsi on repart à nouveau à la recherche du nouveau flash, en espérant que le prochain sera du meilleur effet....

Pseudo :   Alter 033
 
Sujet : [Question]   Date :    08/11/2001 - 14:35:13

PHP, je remercie ta bienveillance. Si tu nous affranchissais en ce qui concerne le dieu vert....???

Pseudo :   Alter 033
 
Sujet : [Question]   Date :    08/11/2001 - 18:05:58

C'est juste, aprés tout :
Nous sommes des adultes. C'est donc à nous d'apprendre à ne pas se laisser emporter inconsidérément par les désirs et les pulsions.

Mais...
Est-ce bien certain que nous soyons des adultes ?

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Desole]   Date :    09/11/2001 - 02:26:58

Tu veux vraiment la réponse, Atil?
;)

Pseudo :   Bête Mécanique.
 
Sujet : [Desole]   Date :    09/11/2001 - 07:28:12

Noooooon !
Pitié !
Ce serait trop dur à entendre !
Surtout pour nos gros z"egos vaniteux ;0)

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Rire]   Date :    09/11/2001 - 11:31:15

Comme si être adulte était aussi bien que cela...La seule démode qui ne se démode pas, c'est veillir...Soyons heureux d'être encore jeun, on est "tendance"!

*part conchier ses propres paroles*

Pseudo :   Bête Mécanique.
 
Sujet : [Reponse]   Date :    09/11/2001 - 13:40:57

Oui mais moi, physiquement, je ne suis plus jeune.
Mais j'espère l'être encore dans ma tête.

Essayons de conserver notre souplesse mentale de jeunes pour l'allier à l'expérience qui vient avec l'age...
Soyons jeunes mais non infantiles.

Pseudo :   #Atil
 
Sujet : [Reponse]   Date :    09/11/2001 - 14:46:19

Oui, restons jeunes d'esprit, ouverts, à l'écoute...

Le gâtisme me fait peur par contre, même si en théorie il est encore loin... Est-il vrai qu'on attire ce qui nous fait peur ? :o(

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Rire]   Date :    09/11/2001 - 22:11:33

Bof, moi j'vieillis. Ca fait du bien, on ne le vit qu'une fois, à chaque fois.

Pseudo :   Alter 033
 
Sujet : [Recherche]   Date :    09/11/2001 - 22:23:05

"Est-il vrai qu'on attire ce qui nous fait peur ?"

Je pense qu'on attire peut-être ce qu'on combat trop violemment.
Exemple : Ben Laden a attiré les américains en Afghanistan alors qu'il voulait les chasser des pays musulmans.
Autre exemple : Si les américains luttent trop violemment contre les terroristes en Afghanistan, de nombreux pakistanais risquent de basculer dans le terrorisme anti-américain.

Chaque action entraine une contre-réaction : c'est ca l'essence du "karma".

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Sourire]   Date :    10/11/2001 - 00:53:52

C'est pas si mal d'être un gosse après la date de putrépéremption...Je conseille vivement!

Quand au Karma, je le vois comme l'instrument de mesure de cette science philosophique qu'est le boudhisme...(Je simplifie, mais mettez vous à ma place : un gosse, ça pense pas très loin...)

Pseudo :   Bête Mécanique.
 
Sujet : [Sourire]   Date :    12/11/2001 - 10:20:29

Ce qui m'a toujours étonné, c'est qu'un gosse, en ne "pensant pas très loin" sort parfois des vérités brutes qui donnent des frissons...
La pensée nous limiterait-elle quelque part ???

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Question]   Date :    12/11/2001 - 18:24:34

Le Christ ne disait-il pas " - Laissez venir à moi les petits enfants..." ? A la naissance la cassette est vierge, c son chargement qui pose problème, non ?

Pseudo :   Alter 033
 
Sujet : [Desole]   Date :    12/11/2001 - 21:02:30

"Il est plus important de ressentir que de penser".
Les mots et les pensées sont, en même temps que le moyen d'entrer en contact conscient avec la Réalité, une perversion de ce qu'Elle essaye de nous dire. L'enfant n'est pas encore tout à fait corrompu par l'illusion de posséder le monde entre ses lèvres. C'est tout.

Pseudo :   Bête Mécanique.
 
Sujet : [Reponse]   Date :    12/11/2001 - 22:04:31

A la naissance la cassette est vierge dis-tu Alter ??? En es-tu sûr ?...

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Reponse]   Date :    13/11/2001 - 13:13:35

En principe avec l'adn t'as tt ce qu'il faut.
Mais pour avoir accès à l'info, probable qu'il faille posséder le niveau correspondant à l'info que tu recherches, histoire d'assimiler.
Quant à la cassette vierge, faisons comme si la vie choisie était la seule, l'unique, la première et la der des der. Sinon on aurait trop tendance à se reposer sur nos lauriers, et à remettre au lendemain ce qu'il est urgent de faire maintenant. Personnellement, j'ai passé ma vie sur une seule ligne: - la paresse ! Ca fait seulement 2 ans que j'ai pris conscience qu'il fallait bosser...sans relâche.

Pseudo :   Alter 033
 
Sujet : [Sourire]   Date :    13/11/2001 - 14:23:01

Est-ce que tu bosses pour que cette vie soit la dernière ou pour un autre but, plus louable ?
-cela aurait pu être une question de "Piégeur" tiens ! Ce qui ne veut pas dire que je sois lui ;o) !!!-

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Reponse]   Date :    14/11/2001 - 10:30:22

Meme s'il n'y a pas de réincarnation, lorsque nous naissons notre cerveau n'est pas vierge : il contient des "programmes" pré-installés.
Exemple :
Les émotions, les instincts, les préférences sexuelles, les modules d'apprentissage de la marche, certains processus d'acquisitions du langage et du raisonnement, etc...

Ce que nous sommes, caractériologiquement parlant, vient à 50 % de l'inné et 50 % de l'acquis.

Pseudo :   #Atil
 
Sujet : [Rire]   Date :    14/11/2001 - 10:54:34

50% de l'inné et 50% de l'acquis?

Chouette, à chaque bétise j'aurais donc 50% de chances que la cause soit mon patrimoine génétique et 50% de chance que la cause soit mon patrimoine social.

En bref, c'est de la faute des parents ou de la société.
(j'ai pas déjà lu un truc comme ça?)

Tra la la ,,, c'est à faute à Voltaire ... la la
C'est la faute à Rousseau ...

Pseudo :   *mdr*
 
Sujet : [Reponse]   Date :    14/11/2001 - 20:57:39

Tu rigoles, tu rigoles, *mdr*, mais tu ne te mouilles pas des masses, pour l'instant, hum...

Pseudo :   Alter 033
 
Sujet : [Reponse]   Date :    14/11/2001 - 21:01:46

Attends, attends; j'ai seulement dit que j'avais pris conscience, qu'il fallait bosser, l'homme !

Pseudo :   Alter 033
 
Sujet : [Question]   Date :    14/11/2001 - 22:08:37

soit nous sommes libres et responsables
soit nous sommes des esclaves de nos origines

Pseudo :   Arioch le grand
 
Sujet : [Question]   Date :    15/11/2001 - 04:16:17

c pas pour ça ki faut pas baiser !!

Pseudo :   #JP
 
Sujet : [Reponse]   Date :    17/11/2001 - 20:32:21

L'homme seul n'est que l'esclave des forces présentes dans l'univers.
L'homme qui s'identifie au tout est forcément libre.

(Heu... Oui je sais : c'est du mysticisme facile...)

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    21/11/2001 - 21:57:11

Etre esclave de ses désirs est un grand pas vers la liberté.
Cela évite de bien plus féroces maîtres.

Pseudo :   #JP
 
Sujet : [Question]   Date :    22/11/2001 - 05:03:23

De biens plus féroces maîtres que les désirs?!?
Je me demande si on vit sur la même planète parfois...

Le "simple" fait de désirer implique inévitablement de payer le prix de cette chose bien plus onéreuse que n'importe quelle autre dictature, pour assumer les conséquences et les responsabilités qui s'ensuivent à chaque fois qu'un désir est plus ou moins comblé. C'est inévitable.

Donc lutter contre une force extérieure sera toujours plus surmontable que d'espérer l'effacement de l'égo et du plus grand nombre de désirs qui engendrent encore plus de tentations qui impliquent toujours plus de responsabilités.

D'une part, comme les désirs n'ont pas de fin nous sommes soumis à cet esclavagisme de façon "circulaire" pour lequel nous devons assumer en conséquence de nos choix intimes. Alors je ne vois vraiment pas en quoi un homme peut évoluer librement en assouvissant autant de désirs infinis qui précèdent l'inévitable loi du retour...

L'homme seul n'est que l'esclave des forces présentes dans l'univers, certes, mais plus précisément des forces de l'univers qui s'agite en lui-même.
Mais l'homme s'identifiant au tout est-il indéniablement libre tant qu'il est soumis directement aux lois physiques dans la matière? L'oxygene? Le sommeil?

J'ai beau cherché une étincelle de liberté absolue mais chaque fois que je prends conscience de l'air qui circule dans mes poumons et du sang dans mes quatres veines, je prends conscience combiens nous sommes éphémères, donc même libérés de tout désir et toute dictature nous sommes tributaire du compte à rebours cardiaque!

Tant que nous respirons nous sommes soumis aux lois du désir et des actes extérieurs et d'abord et avant tout: de notre état de mortels.

Et je pense bien comprendre que la véritable liberté n'existe que dans le néant ou l'éternité... Sinon en attendant, cette liberté n'est qu'un fantasme, une illusion, une conception hâtive pour remplacer les idéaux que l'on juge "inapropriés" ou archaïques.

Pseudo :   Decency
 
Sujet : [Reponse]   Date :    22/11/2001 - 07:55:02

"Donc lutter contre une force extérieure sera toujours plus surmontable que d'espérer l'effacement de l'égo et du plus grand nombre de désirs..."

Le pire c'est que celui qui est l'esclave d'un dictateur cherchera toujours à se sortir de cette situation; par contre, celui qui est esclave de lui-même (de ses désirs) ne se rend même pas compte de son manque de liberté : il est heureux et fier d'avoir des désirs à satisfaire.
Le premier pas pour résoudre un problème c'est d'abord d'être capable de voir qu'il y a un problème.


"donc même libérés de tout désir et toute dictature nous sommes tributaire du compte à rebours cardiaque!"

Mais si nous n'avons plus aucun désir... la mort nous indifère : le désir de continuer à vivre a disparu lui aussi.
L'instinct de survie et la peur de la mort sont également des esclavages programmés dans notre cerveau dés la naissance (au fait : avons-nous décidé librement de naitre ? )


"Mais l'homme s'identifiant au tout est-il indéniablement libre tant qu'il est soumis directement aux lois physiques dans la matière? L'oxygene? Le sommeil?"

Le mystique qui s'identifie au tout doit se sentir libre puisqu'il est à la fois l'oxygène et celui qui le respire. Il est à la fois le maître et l'esclave. Si on devient le tout, il n'y a plus de différence ni d'opposition entre celui qui opprime et celui qui est opprimé.


"Et je pense bien comprendre que la véritable liberté n'existe que dans le néant ou l'éternité."

En effet, il me semble que la liberté ne peut vraiment s'obtenir qu'en devenant TOUT ou en devenant RIEN.
Mais ceci n'est autre qu'une quète mystique : celle de la destruction de notre ego.
On peut donc dire que c'est l'ego qui empèche de se sentir libre.





Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Reponse]   Date :    22/11/2001 - 10:08:33

La destruction de l'ego me semble illusoire. L'ego me semble bien indiscociable du corps. Il peut devenir un outil plutôt qu'une fin, mais il ne disparaît pas, même chez les plus "avancés" des êtres humains. Il a toujours ses goûts personnels, ses opinions, etc. Il vit en parallèle mais n'a plus la même "importance" aux yeux du vrai Moi...

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Reponse]   Date :    22/11/2001 - 16:06:53

Certe.
Je pense que l'ego doit être programmé dans notre cerveau... probablement dans le système limbique (le cerveau des émotions).
Je suppose aussi que les animaux "primitifs" n'ont pas d'ego (par exemple, les insectes sociaux doivent avoir une sorte de conscience collective à la place).
L'ego fait partie du corps physique, certe, mais nous ne SOMMES PAS notre corps : nous POSSÉDONS notre corps.
Nous pouvons trés bien apprendre à ne plus nous associer à nos émotions et à notre égo.
(Enfin... c'est plus facile à dire qu'à faire).

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Reponse]   Date :    22/11/2001 - 17:06:09

D'un certain point de vue, le photon est une onde, d'un autre, c'est une particule. C'est l'expérience qui "choisit" sa forme, la physique quantique l'a découvert...
Par analogie, sur un certain plan, nous sommes un corps, sur un autre, nous avons un corps. Sur un certain plan, Dieu n'est qu'un concept illusoire, sur un autre, Il est en nous et nous sommes en Lui.
Sur un certain niveau, l'amour n'est qu'un événement électro-chimique, sur un autre, il a sens pour nous...
"Oh comme ce coucher de soleil est magnifique" dit l'un.
"Ce n'est qu'un phénomène connu qui s'est accru avec la présence d'aérosols dans l'atmosphère" dit l'autre.
Les deux ont raison simultanément, mais ils ne vivent pas sur le même plan d'existance...

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Reponse]   Date :    22/11/2001 - 17:27:03

J'appelerais un de ces plans "l'extérieur" ; celui-là même que les scientifiques vivent. Ainsi, la souffrance, l'amour, etc. ne sont perçus que comme desphénomènes électro-chimiques, le "Moi qui souffre" n'est que virtuel dans ce plan là, il n'a qu'une existence contingente, il est vu comme une CONSEQUENCE de la matière.
Dans ce plan là, nous "sommes" un corps.
L'autre est le plan "intérieur". La souffrance de quelqu'un peut alors nous toucher, "il y a vraiment un moi qui souffre !". Ca devient plus important que l'aspect extérieur (son coeur qui bat, ses sécrétions lacrymales, etc.). Dans ce plan là, la matière est un SUPPORT du moi.

Passer de l'un à l'autre peut se faire par quelque clefs, comme plonger son regard dans un autre regard par exemple, dire ou écouter un "je t'aime" avec attention... Il se passe quelque chose d'imperceptible qui fait basculer la conscience... Parfois, hélas pas toujours.

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Question]   Date :    23/11/2001 - 04:31:44

La "destruction" de l'égo... Il y a quelque chose qui attire mon attention dans ce terme "destruction". C'est un terme frappant, actif; pour ne pas dire tributaire d'une grande violence influençable par la frustration par le fait de réaliser ou envisager que l'égo nous est assigné jusqu'à ce que les liens physiques se rompent pour nous séparer de la matière, éventuellement.

En fait si l'un de mes désirs des plus ardents serait de "détruire" cet égo j'emploierais certainement le terme "destruction", une image aussi frappante pour illustrer toute l'énergie destructrice que je suis prêt à investir pour anihiler toute trace d'égo en moi.

Surtout parce que je me doute bien que l'égo est indestructible tant que la matière et les désirs sont présents. Tant que nous avons de l'amour pour un être cher ou de l'admiration pour quelqu'un, etc.

Inévitablement nous attendons quelque chose en retour...

Pseudo :   Decency
 
Sujet : [Reponse]   Date :    23/11/2001 - 07:40:43

Evidemment, il est impossible de détruire l'ego. Plus on attaque celui-ci et plus il se défend.
Je devrai plutôt dire "abandonner l'ego", "oublier l'ego", "ne plus utiliser l'ego", "renoncer à l'ego", "jouer aux Lego...", heu...je crois que je m'égare un peu...;0)

En ce qui concerne le rapport entre l'"Ame" et le corps, c'est un sujet compliqué : ca pourrait faire l'objet d'une discussion entière je suppose.


Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Question]   Date :    23/11/2001 - 18:35:37

Dac.

Pour moi le corps c'est "l'égo" et l'égo se nourrit de désirs se nourrissant de responsabilités!

Oublier, abandonner, renoncer à l'égo? Pourquoi alors ne pas aller à la base du problème et minimiser les responsabilités?
Ne conserver que l'indispensable et ce que l'on juge inhérent à nos fonctions quotidiennes.

Moins de responsabilités, donc moins de comptes à rendre! Donc plus de liberté parce que nos désirs en seront également affectés. Ensuite il ne reste plus que le souci d'entretenir une bonne qualité de vie, ce qui est tout autant égotiste; mais nous voilà donc avec un égo transformé et plus ou moins "apprivoisé".

Je n'ai pas l'impression qu'il soit possible de l'oublier ou l'abandonner. La logique me démontre que l'on ne peut confiner l'égo au point de le limiter.
Cela me semble plus réaliste pour un homme ordinaire.

Pseudo :   Decency
 
Sujet : [Question]   Date :    23/11/2001 - 18:39:05

erratum

"La logique me démontre que l'on ne peut QUE confiner l'égo au point de le limiter.

Pseudo :   Decency
 
Sujet : [Sourire]   Date :    24/11/2001 - 02:46:50

Le "moi-je" ne peut jamais être libre, puisque la chaîne, c'est lui.
C'est ce que Jésus voulait dire par les paroles: "Celui qui veut sauver sa vie la perdra et celui qui la perd la conservera en toute éternité."

Et aussi Lao-Tseu, dans le Tao Te King: "Celui qui s'abaisse sera sauvé, celui qui se courbe sera redressé, celui qui se vide sera rempli."
Il ne faut pas libérer ta personne, ton moi.
Il s'agit, au contraire, de te libérer de lui, de ton ego.
Il n'est que la surface extérieure de la graine, ne t'y attache pas.

Wu Ming Fu chantait:
"La graine doit quitter son état de graine pour grandir et la chenille se transforme en chrysalide pour acquérir des ailes. Et toi, O mortel! Vas-tu continuer à t'agripper à l'enveloppe que tu confonds avec ton être?"...:o)

Pseudo :   La tasse de thé
 
Sujet : [Reponse]   Date :    24/11/2001 - 08:46:26

"Pour moi le corps c'est "l'égo" et l'égo se nourrit de désirs se nourrissant de responsabilités! "

Je ne comprends pas ton raisonnement :
pourquoi nos désirs se nourriraient-ils de responsabilités ?
L'ego étant par définition égoïste, il se moque des responsabilités (à moins que tu n'utilises ce mot dans un sens spécial : il y a aussi les fausses responsabilités dues au "sur-moi" des psychanalistes).
Le sens des responsabilités n'apparait que lorsqu'on tient compte d'autrui... mais plus on pense à autrui et plus on oublie son ego.
A priori, j'ai l'impression qu'il y a deux voies pour abandonner l'ego : soit on l'oublie tout simplement en se foutant de tout (on le réduit à zéro) soit on le fond dans l'ensemble des êtres vivants (on le réduit à l'infini).
La 1ère solution nous rendrait insensibles et inertes... je suppose donc que la 2ème solution est la bonne puisqu'elle nous fait perdre l'opposition entre moi et autrui.... mais je n'arrive pas à trouver une démarche pour le prouver.

Les orientaux utilisent cette comparaison :
Imaginons que la divinité soit la mer et que les êtres individuels soient les vagues de la mer. Un être avec un ego se dira : "je ne suis qu'une vague perdue parmi d'autres". Un être sans ego se dira : "je suis constitué par l'eau de la vaste mer".

Pseudo :   Atil
 
Sujet : [Recherche]   Date :    24/11/2001 - 15:52:05

"...Celui qui a acquis la discipline de soi, qui vit parmi les objets des sens alors que ses sens sont affranchis de l'attachement et de l'aversion et demeurent sous son contrôle, celui-là accède à la "grâce". Par la grâce prennent fin tous les chagrins. En effet, l'intellect de l'homme à la conscience glorifiée devient vite fermement établi.

Celui qui n'est pas établi n'a pas d'intellect stable et ne connaît pas la paix, ni le bonheur.

L'homme qui a acquis le contrôle de soi est établi au sein de ce qui est nuit pour les autres êtres. Ce dans quoi les êtres sont éveillés, est nuit pour le sage qui voit.

Celui en qui tous les désirs pénètrent comme les eaux dans la mer immobile et toujours pleine, celui-là connaît la paix, mais non pas celui qui chérit les désirs. Quand un homme agit sans passion, ayant abandonné tous les désirs, libre du sens du "je" et du "mien", il parvient à la paix. C'est l'état de Brahman. L'ayant atteint, l'homme ne peut s'égarer. Etabli en cela, même au dernier instant, il accède à la liberté éternelle de la conscience divine..."

Pseudo :   (Bagavad-Gita)
 
Sujet : [Question]   Date :    24/11/2001 - 17:59:49

Du fait de combler bon nombre ou certains de tes désirs engendre une part de responsabilités qui s'ensuivent et en conséquence.

Si par-exemple je désire m'acheter une maison alors que mon logement me suffit amplement, me voici donc enchaîné d'avantage à mes responsabilités au niveau financier. Je dois travailler encore plus pour payer la maison. Alors si je m'abstiens d'acheter une maison il me reste encore mon logement à payer. Mon «désir» d'être dignement logé se paie encore par une responsabilité!

Si par-exemple je désire faire ma vie avec cette fille-là alors que ma vie de célibataire allait calmement sans ni plus ni moins que moi-même à satisfaire, je dois cette fois prendre soin d'un être supplémentaire avec toutes les responsabilités qu'une relation affective implique pour entretenir la relation.
Mais si je m'abstiens de partager ma vie avec quelqu'un, il me reste à m'occuper de moi et ça c'est encore une responsabilité pour le «désir» de vivre!

Enfin, je crois que si l'on veut vivre avec ne serait-ce que l'essentiel, on ne se sort pas des responsabilités liées à quelques désirs essentiels comme un toit sur la tête, avoir des enfants, etc. La vie normale d'un être humain normal où se remue un monde imperceptible mais géant...

Les films de Renoir et Guédiguian traduisent très bien cet état d'esprit. C'est une agréable manière de vivre avec les joies pour constater que la vie vaut la peine d'être vécue dans la manière qui nous convient le mieux; avec les peines pour façonner le coeur tout en nous obligeant de poser des actions pour préserver notre cellule incluant nous-même et nos proches.

Pseudo :   Decency
 
Sujet : [Reponse]   Date :    24/11/2001 - 19:29:40

Voila ! J'ai compris !
Quand on veut satisfaire un petit désir, on se trouve entrainé pour longtemps par toute une chaine de causalités et d'emmerdements !
Il y a cependant une solution à ça : se nontrer totalement égoïste et se foutre des conséquences !
On se contente de piller sans jamais payer...
mais c'est pas la bonne solution puisque la police est la pour vous en empécher !

Remarquons toutefois que c'est ce que fait notre civilisation : elle consomme et exploite la nature sans jamais s'occuper des désastres écologiques qui s'en suivent. C'est la une attitude irresponsable qui nous retombera sur la tête un jour ! On n'échappe jamais aux conséquences de ses actes : c'est la le vrai sens du "karma" des orientaux; il n'y a rien de transcendant la-dedans.

Pseudo :   Atil qui a mangé des pates
 
Sujet : [Sourire]   Date :    27/11/2001 - 04:22:08

Ne redoute pas les pensées et les désirs qui prennent forme en toi,

Crains plutôt de tarder à en prendre conscience...:o)

Pseudo :   La tasse de thé
 
Sujet : [Reponse]   Date :    27/11/2001 - 07:47:59

On ne peux pas empécher les pensées de naitre (c'est un fonctionnement naturel des neurones).
On ne peut empécher les désirs de venir quand ils ont pris l'habitude de naitre de nos pensées.
Mais on peut ne pas s'attacher à eux.

Pseudo :   #Atil
 
Sujet : [Sourire]   Date :    27/11/2001 - 10:45:14

J'aime bien la façon qu'a Atil de nous faire redescendre sur terre quand il le faut, avec le corps, les neuronnes, la chimie, etc. ;o)

Pseudo :   #L-homme
 
Sujet : [Rire]   Date :    27/11/2001 - 13:53:11

Et puis j'en connais une qui se pâme d'admiration devant moi quand je parle de sciences.
Alors j'en rajoute une louche ;0)

Pseudo :   Atil
 
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